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Industrie

Bridgestone/Béthune : le PSE espéré pour le 11 février 2021

Publié le 3 février 2021

Par Romain Baly
3 min de lecture
Entamées depuis plusieurs mois, les discussions entre la direction de Bridgestone France et les syndicats de l'usine de Béthune sur le plan social de l'usine nordiste sont sur le point d'aboutir. Le PSE sera soumis au vote, au plus tard, le 11 février 2021.
Sur les 863 salariés que compte le site, 65 ont déjà retrouvé un poste en CDI et une centaine devrait partir en pré-retraite.

 

Quelques jours après avoir annoncé un accord portant un réajustement à la hausse des indemnités de départ des 863 salariés, Bridgestone France a indiqué que le plan de sauvegarde de l'emploi de l'usine de Béthune serait soumis au vote des représentants syndicaux, au plus tard, le 11 février 2021. La direction se prévaut d'un accord "sur l'immense majorité des sujets" alors que les discussions ont été entamées en septembre 2020.

 

"Bridgestone France et les organisations syndicales représentatives ont achevé lundi 1er février le cycle de discussions prévu par l'accord de méthode", "après de nouvelles réunions programmées cette semaine, le projet d'accord sera présenté aux organisations syndicales pour signature au plus tard le 11 février", a indiqué le groupe dans un communiqué. Les nouvelles réunions visent à "formaliser" les mesures du plan, a-t-on précisé à la direction.

 

Les cartes rabattues en cas de reprise du site

 

"Le PSE comprend, en plus des dispositifs favorisant les départs anticipés, les pré-retraites, le congé de reclassement et les indemnités supra-légales de départ, des mesures d'aides au reclassement interne et externe, parmi lesquelles des aides à la mobilité géographique, des aides à la formation et des aides à la création d'entreprise", précise le communiqué.

 

"Les négociations ont très largement avancé, il reste quelques points de désaccord à arbitrer", a pour sa part indiqué à l'AFP l'avocat de l'intersyndicale Stéphane Ducrocq. "Par exemple, un créateur d'entreprise n'est pas accessible aux primes à la mobilité", a-t-il détaillé. "Il y aussi l'éventualité d'une reprise, qui modifierait de facto les négociations", a de son côté relevé une autre avocate de l'intersyndicale, Pauline Brocart, en marge d'une visite de la ministre du Travail, Elisabeth Borne, à Béthune.

 

450 offres d'emploi recensées

 

Un point sur les projets de reprise à l'étude est prévu le 9 février avec les parties prenantes. Rappelant que l'État avait lancé en décembre 2020 la plateforme territoriale "Action pour l'emploi" pour contribuer au reclassement des 863 salariés de Bridgestone, la ministre a fait part de 450 offres d'emploi recensées.

 

"Cela ne dispense pas Bridgestone de ses obligations vis-à-vis du territoire" alors que "la négociation du volet revitalisation qui va s'engager", a-t-elle ajouté, s'affirmant "déterminée à obtenir le maximum de la part de l'entreprise aussi pour ce volet", "compte tenu du choc qu'a été la fermeture de l'usine". Sur les 863 emplois concernés, il y aura "une centaine de personnes en pré-retraite" tandis que 65 employés ont déjà retrouvé un CDI, a précisé la direction du groupe.

 

Une quarantaine de salariés en désaccord avec l'intersyndicale

 

Par ailleurs, une audience de référé s'est tenue mardi 2 février devant le tribunal de Lille, un groupe de salariés voulant faire reconnaître l'illégalité de l'arrêt de la production de pneus à Béthune, arguant d'une rupture brutale des relations commerciales avec le groupe. Le délibéré est attendu le 23 février, a indiqué à l'AFP Me Fiodor Rilov, qui représente le collectif des "Affranchis de Bridgestone", regroupant selon son président une "petite quarantaine" de salariés, en rupture avec l'intersyndicale. (Avec AFP)

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