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Industrie

Autoliv supprime 178 postes dans son usine de Poitiers

Publié le 7 novembre 2023

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Sur les 320 emplois auxquels l'équipementier compte mettre un terme en France, la majorité concerne l'usine de Chiré-en-Montreuil (86), près de Poitiers. Le plan d'Autoliv prévoit également une réduction des effectifs à Gournay-en-Bray (76), à Pont-de-Buis (29) et à Survilliers (95).
Autoliv suppressions de postes
Autoliv va supprimer 178 des 248 postes de l'usine de Chiré-en-Montreuil (86). ©Autoliv

"Le couperet est tombé" : l'équipementier automobile suédo-américain Autoliv a annoncé la suppression de 320 postes en France, dont 178 dans la Vienne, où les représentants du personnel ont entamé le 6 novembre 2023 les négociations du plan social avec la direction.

 

À Chiré-en-Montreuil (86), à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Poitiers (86), les 248 salariés de l'usine Autoliv IsoDelta, spécialisée dans la fabrication de volants de voitures, sont "dégoûtés", a déclaré à l'AFP le délégué syndical CFDT Dominique Poireau.

 

La raison invoquée par l'entreprise pour justifier son plan ? Un marché automobile restreint en Europe depuis la pandémie de Covid-19, selon un communiqué chiffrant à 320 le nombre de postes que le groupe souhaite supprimer en France, soit environ 20 % du total de ses effectifs dans l'Hexagone.

 

"Mais on n'est pas dupes, en réalité il s'agit de promettre plus de dividendes aux actionnaires et pour y arriver, ils réduisent les charges en passant par une réduction d'effectifs", accuse Dominique Poireau.

 

A lire aussi : Autoliv va supprimer 20 % de ses effectifs en France

 

Le représentant syndical regrette un "transfert d'activités de plus en plus important en Tunisie, où une usine est déjà sortie de terre" : "Ils licencient les salariés des pays à hauts coûts de production pour faire travailler des salariés dans des pays à bas coûts".

 

Les négociations avec la direction vont durer trois mois et la CFDT, syndicat majoritaire, veut tenter de "réduire au maximum le nombre de licenciements et négocier au mieux les modalités pour ceux qui seront impactés".

 

Avec une moyenne d'âge de presque 50 ans, "il est très difficile pour ces salariés, par ailleurs très compétents dans un domaine pointu, de se reconvertir", estime Dominique Poireau, qui déplore aussi des "dommages collatéraux" sur plusieurs PME sous-traitantes.

 

Vers les pays à bas coûts

 

Les autres usines françaises d'Autoliv concernées par le PSE sont situées à Gournay-en-Bray (76), à Pont-de-Buis (29) et à Survilliers (95).

 

En juillet 2023, le numéro un mondial des airbags et ceintures de sécurité avait annoncé la suppression de 8 000 postes dans le monde (soit 11 % de ses effectifs totaux), en particulier en Europe, afin de réduire ses coûts face à l'inflation.

 

Au premier semestre 2023, le chiffre d'affaires mondial d'Autoliv a augmenté de 22 % à 5,1 milliards de dollars mais son bénéfice net a chuté de 21 % à 127 millions. (avec AFP)

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