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Industrie

2017 : Un bénéfice net historique pour Michelin

Publié le 13 février 2018

Par Romain Baly
3 min de lecture
Le manufacturier clermontois a présenté ses résultats financiers pour le compte de l'exercice 2017. Positifs, ces derniers inscrivent Michelin sur la bonne voie pour tenir sa feuille de route 2020 et les défis technologiques qui vont avec.

 

Michelin a dévoilé lundi un bénéfice net "historique" pour 2017, en hausse de 1,4 %, à hauteur de 1,7 milliard d'euros, malgré une hausse des coûts des matières premières et des effets de change négatifs. Au cours du dernier exercice, le bénéfice opérationnel des activités courantes a progressé de 1,9 %, à 2,7 milliards d'euros, soit 12,5 % du chiffre d'affaires qui s'élève quant à lui à 22 milliards (+5 %). Il s'agit d'une légère baisse de la marge opérationnelle puisque ce ratio atteignait 12,9 % en 2016.

 

Michelin souligne que la hausse du bénéfice net a été obtenue malgré plus de 700 millions d'euros de hausse des coûts des matières premières et près de 100 millions d'euros d'effets de change négatifs. Le groupe se félicite d'avoir gagné des parts de marché sur les segments de pneus 18" et plus, qui représentent 75 % des ventes en première monte. Il souligne que ce résultat a été obtenu  "avec un positionnement prix en ligne avec la réputation de la marque" Michelin.

 

Des plans d'économies vertueux

 

"Le groupe Michelin a réalisé une performance conforme à sa feuille de route à l'horizon 2020", s'est félicité le président de la société, Jean-Dominique Senard, qui passera le relais au printemps 2019 à l'actuel directeur général exécutif, Florent Menegaux. De cette façon, M. Senard a estimé que le groupe avait démontré "son agilité dans un environnement externe plus difficile" qu'en 2016.

 

Le manufacturier assure aussi tirer les profits de ses plans d'économies, avec un gain de compétitivité estimé à 36 millions d'euros. Lors de l'assemblée générale des actionnaires, le 18 mai, la direction proposera un dividende de 3,55 euros. Au 31 décembre, le groupe affichait un endettement financier net de 716 millions d'euros, contre 944 millions d'euros à fin décembre 2016.

 

Croissance attendue pour 2018

 

Interrogé par l'AFP sur les défis à relever par l'entreprise durant les années à venir, M. Menegaux en a cité trois principaux : le numérique, la forte concurrence sur les marchés du groupe qui l'encourage à améliorer la compétitivité et l'électrification de l'automobile. Selon lui, Michelin peut compter, pour y répondre, sur sa "grande capacité d'innovation et un bilan très solide nous permettant d'avoir les moyens de nos ambitions".

 

Pour 2018, le manufacturier français de pneumatiques prévoit une croissance de ses volumes "en ligne avec l'évolution mondiale des marchés" et "un résultat opérationnel sur activités courantes supérieur à celui de 2017 hors effet de change". "Les marchés de pneumatiques tourisme, camionnette et poids lourds devraient afficher une croissance modérée, prévoit Michelin. Les marchés miniers, première monte agricole et première monte génie civil resteront dynamiques."

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