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Distribution

Stocks VN : Le CNPA s'inquiète (encore)

Publié le 9 juillet 2012

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Comme il y a six mois, le CNPA monte au créneau et tente d'alerter les constructeurs sur la dégradation de la situation des distributeurs. Une lettre officielle a été adressée à chacune des directions nationales.

Le silence radio, voilà tout ce que semble avoir obtenu la précédente missive d'Olivier Lamirault, envoyée en novembre 2011. A l'époque, le président du CNPA pointait du doigt une situation d'accroissement des stocks sur les parcs des concessionnaires. Le 6 juillet dernier, il a réitéré son appel aux constructeurs. "Si la dégradation de l’activité VN était prévisible, son association avec celle du VO et de l’après-vente ne l’était pas, entame-t-il son courrier. La situation apparaît comme sans précédent dans l’histoire de la distribution automobile française."

Selon un bilan du CNPA tiré au terme de ce premier semestre 2012, la situation s'est dégradée. Les résultats opérationnels des concessionnaires inquiètent maintenant les banquiers et finissent d'achever la "mauvaise réputation" qu'a l'automobile auprès de ces partenaires. En cause, notamment, la multiplication des plans d'enlèvement, "parfois réalisés sous forme de chantage", s'indigne Olivier Lamirault.

Les avis sur la question sont partagés. Il y a quelques semaines à peine, un distributeur BMW faisait, par exemple, état d'un certain malaise financier dans le réseau français de la marque allemande. Une consultation de ses collègues, lors de leur dernière convention nationale, a abouti à une analyse plus mesurée, rapportant que le surstockage ne concernait que certains modèles, dont la Série 1 et la Série 3.

Remise en question des primes ?

Idem chez Citroën. Gérard Grau, président du groupement des concessionnaires, se veut rassurant : "Suite à une opération d'anticipation de la saison estivale, le constructeur a poussé des véhicules de toute la gamme, mais d'une manière générale nous sommes proches d'un niveau normal. A ce jour, moins de 4 % des véhicules ont plus de 180 jours de stock." A cela, il faut rappeler que les programmes de soutien se sont également assouplis, traduisant une prise de conscience chez des constructeurs pris entre le marteau et l'enclume, entre les usines et les concessions.

L'invitation d'Olivier Lamirault à réunir toute la filière autour de la table pourrait par conséquent prendre une autre tournure. Ce ne sont pas les volumes de réserve qui seraient à l'ordre du jour, mais bien les fondements mêmes du modèle économique des primes d'objectifs. "Notre problème à court terme, ce sont les trésoreries, conçoit le président du CNPA, mais sur le fond, c'est le système de rémunérations aléatoires dont nous sommes trop dépendants qu'il faut remettre en question."

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