Qui sont les 50 plus grands distributeurs automobiles européens ?
Le Top 50 des plus grands distributeurs européens est sorti, selon les données 2018 compilées par ICDP. Et, tout comme l’année dernière, Emil Frey s'impose en grand champion incontesté. Le Suisse, grâce au rachat de PGA, a affirmé sa suprématie dans ce classement 2019 en réalisant un chiffre d’affaires de 13,5 milliards d’euros, soit une progression de plus de 18 % par rapport au précédent classement.
En 2018, le volume de véhicules neufs vendus a augmenté de 105 000 unités pour atteindre 450 000 au total, tandis que celui des véhicules d’occasion a culminé à 200 000 unités, soit 45 000 unités supplémentaires. Soit un total de 650 000 véhicules contre 500 000 en 2017. Pour saisir l’ampleur du distributeur, Automotive News Europe s’est amusé à quelques comparaisons frappantes. Par exemple, Emil Frey a écoulé, en 2018, juste un peu moins de véhicules neufs que Seat sur le Vieux Continent (452 372 unités), et beaucoup plus que Volvo (320 071 unités), selon les chiffres de l’ACEA.
Le reste du Top 5 des plus grands distributeurs européens a tout de même un peu évolué par rapport à l’année précédente. L’Américain Penske s’est maintenu à sa deuxième place avec un chiffre d’affaires de 7,92 milliards d’euros, stable par rapport à 2018 (7,74 milliards). Le distributeur, malgré sa deuxième place dans ce classement, reste toutefois très loin derrière Emil Frey, avec un total de 95 000 véhicules neufs vendus et près de 165 000 véhicules d’occasion, soit un total de 260 000 unités en 2019 contre 228 733 en 2018. Pendragon et Lookers ont interchangé de place : tandis que Lookers a pris la troisième place du classement avec 218 587 unités soit 5,53 milliards d’euros de chiffre d'affaires, Pendragon a fait mieux niveau volume (256 000 unités), mais moins bien en chiffre d’affaires, à 5,24 milliards. Un autre britannique Arnold Clark, boucle ce Top 5 avec 4,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires et un volume de 307 000 véhicules écoulés.
Neuf opérateurs français dans le top 50
Il faut aller chercher la 21e place de ce Top 50 pour voir apparaître un opérateur français, qui n’est autre que Gueudet. Belle montée pour ce groupe, qui dominait la 27e position en 2018, et ce, grâce à son volume de 100 000 unités contre 66 248 unités en 2017. Le tout pour 1,9 milliard d’euros de chiffre d’affaires, une forte progression de près de 45 % par rapport à 2017. De bonnes performances qui ont permis au groupe de Cyril Gueudet de devenir le distibruteur français le plus important en Europe devant BYmyCAR, placé à la 26e position. L'entreprise dirigée par Jean-Louis Mosca a donc perdu trois places par rapport au classement 2018, malgré un volume de ventes en hausse avec 75 800 unités et un chiffre d’affaires de 1,57 milliard d’euros, stable par rapport à 2017. Enfin, troisième français, Bernard, à la 30e place, soit un recul d'une place par rapport à l'édition précédente. Le groupe peut se targuer d’avoir écoulé plus de 70 500 unités et avoir réalisé un chiffre d’affaires de 1,42 milliard d’euros.
Autre groupes présents en 2019 et qui figuraient déjà dans ce prestigieux classement, Car Avenue (40e contre 38e en 2018), Maurin qui se démarque par une ascension fulgurante, due à ses nombreuses opérations de croissance (41e contre 46e en 2018) et Chopard-Lallier (43e contre 44e en 2018). S’ajoutent trois nouveaux groupes français dans ce palmarès 2019 : Jean Rouyer, à la 44e place, RCM juste derrière et enfin EdenAuto, à la 49e place.
Un chiffre d'affaires moyen du top 50 en hausse de 65 %
Ce top 50 des plus grands distributeurs automobiles européens a représenté 12 % des ventes globales de véhicules neufs en 2018 en Europe, contre 10 % en 2013, une proportion en hausse due au mouvement de concentration également observée à l’échelle du Vieux Continent. Toutefois, selon ICDP, le paysage de la distribution automobile européenne reste dominé par des groupes de tailles modestes. Autres enseignements de cette édition 2019, les opérateurs de ce nouveau top 50 représentent en moyenne 15 marques et affichent un bon équilibre entre VN et VO. Enfin, le revenu moyen de ces distributeurs européens s’est accru de 65 % entre 2017 et 2018, soit en valeur absolue, 2,3 milliards d’euros.