Questions à… Ferdinand Hoppenot
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. La refonte de votre label AutoExpert a débuté en 2011. Pourquoi ce chantier est-il aussi long ? Sur quoi porte-t-il ?
FERDINAND HOPPENOT. Nous avons perdu du temps pour diverses raisons, que nous ne développerons pas, mais nous finissons par voir le bout du tunnel, puisque nous sommes au stade des validations juridiques. Le chantier a porté à la fois sur le déploiement d’une nouvelle identité visuelle ainsi que sur les garanties. L’enjeu est d’attirer les représentants de la marque Jeep qui ont, jusqu’ici, assez peu adhéré au label AutoExpert, car le niveau de garantie ne correspondait pas à cette typologie de produits plus haut de gamme, et aussi parce que certains distributeurs avaient l’option de rejoindre le label de Mercedes-Benz. Le but d’AutoExpert est d’englober toutes les marques avec des niveaux de garantie différents, c’est la raison pour laquelle nous avons développé un contenu adapté aux produits de la marque Jeep, mais aussi Alfa Romeo.
Nous avons également pour ambition de proposer en faveur du réseau des produits de services, d’entretien et de financement dédiés au VO.
JA. Quelle est la position de la marque par rapport au segment des VO de plus de 5 ans ?
FH. Depuis 2006, le label AutoExpert couvre les véhicules de toutes marques jusqu’à 10 ans et 200 000 km. Nous avons été pionnier sur le sujet. Toutefois, les voitures âgées de plus de 5 ans doivent représenter au maximum 20 % de nos ventes, le gros des VO commercialisés par le réseau affichant moins de 5 ans, avec une forte proportion de produits de moins de 3 ans.
La règle qui veut que les voitures de plus de 5 ans et plus de 100 000 km soient revendues à marchands, et que je ne trouve pas pertinente, est encore très largement répandue au sein des affaires.
JA. N’est-il pas de la responsabilité du constructeur de stimuler et aider les responsables à revendre les produits plus âgés à particuliers ?
FH. Le réseau doit continuer et continuera de travailler avec les marchands. L’enjeu réside surtout dans une sélection intelligente. En France, neuf distributeurs Fiat sur dix ont choisi de couvrir les risques en optant pour l’autogestion en matière de garantie. D’une part, les voitures rencontrent assez peu de problèmes et, d’autre part, les concessionnaires savent qu’une part conséquente du montant dépensé leur sera restituée. Aussi, nous avons décidé de mettre en place, avec notre partenaire Icare, un système qui permet aux vendeurs de commercialiser des produits plus âgés sans en supporter le risque. Nous souhaitons les conforter sur ce segment de marché et leur donner aussi la possibilité de revendre dans le cadre du label les voitures d’autres marques.
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