Quand le patron de la Nada s’exprime
C’est assez rare pour être souligné, mais de ce côté-ci de l’Atlantique, on ne voit que trop rarement le président de la Nada, l’équivalent du CNPA nord-américain, s’exprimer. Et pourtant, William C. Fox, son dirigeant, a bien voulu se confier à au journal espagnol Proassa, repris sur le site Internet par Faconauto, la plus grande instance des distributeurs de l’autre côté des Pyrénées. Morceaux choisis.
Sa vision sur la distribution automobile européenne
"Le business model est semblable partout sur la planète. La majeure différence entre le système nord-américain et européen est qu’ici, sur le Vieux Continent, il n’existe pas de lois protégeant les distributeurs. Au sein de la Nada, nous considérons que chaque investissement fait pour et par un concessionnaire doit être protégé de manière légale. Quel que soit le gouvernement, celui-ci doit comprendre qu’un distributeur automobile est un moteur à son niveau de l’économie nationale."
Sa vision sur le mode de distribution prôné par Tesla, qui défend la vente en direct du constructeur au consommateur
"Le système actuel, quelles que soient ses forces et ses faiblesses, est pour l’heure le meilleur moyen de vendre et de faire réparer un véhicule. Il permet en outre de maintenir un écosystème entre la marque, son réseau et les clients. En outre, il permet aussi au concessionnaire de rester lié à d’autres secteurs comme le financement, le VO, les prestations de services… La vente directe prônée par Tesla met de côté tous ces secteurs et nuit à l’écosystème en place."
La Nadan un réel lobby ?
"La principale mission de la Nada est de protéger et de défendre les intérêts des distributeurs américains. Pour y arriver, nous devons travailler étroitement avec les plus hautes instances fédérales pour leur faire comprendre notre rôle dans l’économie US. Nous ne gagnons pas toujours, mais nous nous faisons entendre."
Le marché US
"Notre marché national continue à progresser et certains prévoient un marché 2015 à 17 millions d’unités. Nous pensons que cette croissance va se poursuivre jusqu’à la fin de la décennie, d’autant plus que l’âge moyen du parc aux USA est de 11,3 ans et que notre population continue d’augmenter. Nous avons encore cinq ans de croissance devant nous."