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Distribution

Quand Edouard Schumacher fait son introspection

Publié le 25 septembre 2017

Par Tanguy Merrien
2 min de lecture
A la tête de son groupe depuis 10 ans, le dirigeant francilien imagine déjà la distribution automobile de demain et se dit prêt à investir fortement pour mettre à bien ses projets, lesquels tournent autour de la digitalisation, du parcours client, de la redéfinition même du métier de vendeur ou de la profusion des services.

 

"Serais-je un client de mon propre groupe ?" La question peut paraître abrupte, mais elle est aussi sincère de la part d'Edouard Schumacher. Ce dernier ne tire pas à boulets rouges sur ses collaborateurs mais par cette question, le dirigeant francilien souhaite se remettre en cause, lui, son groupe et les salariés qui l'accompagnent. "Il appartient, à nous dirigeants de la distribution automobile, de savoir ce que nous voulons réellement faire pour nos clients. Que voulons-nous construire pour ceux-ci et savons-nous nous mettre à leur place pour mieux avancer", s'interroge le dirigeant, qui reconnaît faire son introspection sur sa profession alors qu'il célèbre cette année ses dix ans à la tête du groupe de distribution.

Par cette réflexion, Edouard Schumacher ne veut pas tout jeter par la fenêtre, mais souhaite aller au-delà des simples limités établies. "Je crois faire ce métier correctement, mais je pense aussi que nous pouvons faire plus. Il ne s'agit pas de repartir d'une feuille blanche et de tout rebâtir, mais simplement d'oser", explique-t-il encore.

Le jeune dirigeant souhaite, au sein de son groupe, maximiser les moyens, développer certains process tout en "éliminant les quelques insatisfactions des clients et en éradiquant le plus de dysfonctionnements possibles". Pour cela, Edouard Schumacher se dit prêt à investir lourdement dans ce sens. "Des investissements peu rentables, du moins à court terme, mais nécessaires dans l'évolution de notre métier."

Ainsi, le groupe Schumacher travaille déjà avec quelques start-ups (Garagescore, Kibitoh, Izmocars…) pour progresser dans plusieurs domaines (enquêtes clients, call tracking, atelier…). Par ailleurs, il tient à la parfaite cohésion entre les différents secteurs d'activité pour un meilleur rendement de chacun. "L'arrivée, il y a un an, de Delphine Leme, en tant que directrice marketing et du parcours client, va dans ce sens. Son rôle sera vital dans le bon fonctionnement des différents secteurs. Elle est en quelque sorte la directrice commerciale de demain. C'est vers cela qu'il faut tendre car c'est la mise en place d'une nouvelle culture", analyse-t-il enfin.

Le groupe Schumacher est le 15e opérateur de France de notre Top 100 du Journal de l'Automobile avec un CA de 430 millions d'euros (en 2016). A la fin de cet exercice 2017, les volumes devraient atteindre les 18000 VN et 10000 VO.

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