Qcars, un léger retard à l'allumage
David Lhoir, dirigeant de la société Weston et fondateur de Qcars, était prévenu. La création d'un réseau de franchise automobile n'est pas une mince affaire. Conscient de l'enjeu et du défi qui se présentaient à lui, le dirigeant belge avait bien pris le temps de ficeler son projet de 2010 à 2012, s'était entouré de personnes compétentes et nourrissait des ambitions raisonnables et cohérentes par rapport à un tel développement. Seulement, un an et demi plus tard, le bilan n'est pas à la hauteur des attentes en termes de déploiement, mais également de volume de ventes. La faute à un marché belge compliqué en 2014, tant sur le neuf qu'en occasion, et à une baisse de fréquentation dans les showrooms. "Le démarrage est plus lent que je ne l'avais imaginé. Les revenus sont en deçà de nos prévisions alors que les coûts sont encore conséquents. J'avais espéré atteindre la rentabilité au bout de deux ans et gagner de l'argent au bout de trois. Or, nous perdions encore de l'argent au premier semestre, avant de remonter à zéro au début de l'été. Je serai content si nous atteignons l'équilibre fin 2015", entrevoit David Lhoir, qui a investi 1,2 million d'euros dans cette aventure.
Un business additionnel pour les distributeurs
Le réseau compte aujourd'hui cinq franchisés en Flandres (Dendermonde, Aalst, Ninove, Heverlee et Rotselaar), principalement des concessionnaires (Peugeot, Nissan, Toyota…) désireux d'exploiter une activité complémentaire. "Nous pourrions compter davantage de franchisés, notamment en Wallonie, car nous sommes fortement sollicités, seulement beaucoup d'acteurs n'ont pas les reins suffisamment solides pour représenter notre enseigne", explique David Lhoir. L'entrée dans le réseau Qcars requière un droit d'entrée de 15000€, qui comprend le logiciel, l'exposition des véhicules sur le site Qcars.be, la PLV, auxquels s'ajoute un versement de 1000€ par mois.
Deux nouveaux franchisés en 2015
"Notre principale problématique est d'attirer les acheteurs, ce qui, de fait, impacte nos volumes. Pourtant, nous envoyons des newsletters tous les trois mois, nous sommes présents sur les festivals, nous faisons de la publicité dans les journaux régionaux et nationaux… Nous nous étions fixé un objectif de 25 à 30 unités par point de vente fin 2014, or nous en sommes encore loin. En revanche, nos marges sont relativement satisfaisantes", confie David Lhoir, qui envisage de nommer deux nouveaux franchisés en 2015. A partir de janvier, les représentants actuels auront pour objectif de commercialiser chaque mois trois unités de plus qu'en 2014.