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Distribution

Philippe Leydet soigne sa représentation Audi

Publié le 20 décembre 2011

Par David Paques
5 min de lecture
Implanté avec la marque aux anneaux à Aix-en-Provence, le fief du groupe, puis à Marseille et Saint-Victoret (13), Philippe Leydet vient d’entamer la mise aux normes de ses trois sites Audi. Pour désenclaver la marque et s’offrir de nouvelles perspectives en termes d’exploitation, l’affaire de Marseille vient d’intégrer un Terminal flambant neuf.

“Auparavant basés dans le quartier de la Capelette, dans une rue sans possibilité de parking et des locaux mal adaptés, nous étions en décalage complet avec ce qu’impose la représentation d’Audi aujourd’hui.” En évoquant son passé proche, Philippe Leydet, P-dg du groupe PLD Auto, sait combien l’investissement de 6 millions d’euros, hors foncier, qu’il vient de consentir pour la construction d’un Terminal Audi dans la cité phocéenne, est essentiel. Même si, avec la marque aux anneaux, le distributeur “gagnait de l’argent”. Même si, avec le constructeur d’Ingolstadt, il se classait tout de même premier sur le marché du premium, avec une pénétration locale de 2,91 %, contre 2,71 % pour Audi au niveau national. Qu’importe. Il fallait investir. Sortir des locaux qui bridaient ses ambitions et celles de son constructeur. “Nous voulons donner à Audi la place qu’elle n’a jamais eue à Marseille”, insiste Philippe Leydet.

Une croissance VN de 57 % dans les trois ans !

Depuis le 21 novembre, les équipes d’Odycée Marseille ont donc intégré le Terminal fraîchement achevé. Le 10e de la marque à être terminé en France. Situé à l’est de la ville, en lisière de la zone commerciale de la Valentine, sur 8 500 m2 de terrain, dont 7 000 sont la propriété du groupe, le site s’étend sur 5 000 m2 “plancher”. Avec un hall VN en croissance de 200 %, à 1 400 m2, et une surface après-vente multipliée par trois, à 1 200 m2, l’affaire change de dimension. Et ses objectifs aussi. Naturellement.

“Le site est dimensionné pour atteindre un volume de 800 VN dans trois ans”, annonce le constructeur. L’objectif de l’investisseur est pourtant de réaliser des performances 10 % au-dessus des objectifs d’ores et déjà fixés par la marque. Soit des volumes de 540 VN en 2011, de 650 en 2012, de 750 en 2013, puis de 850 en 2014. Ce qui signifie que Philippe Leydet entend augmenter ses résultats commerciaux de 57 % d’ici trois ans.

1 400 Audi en 2011

Les autres activités de la concession devraient elles aussi mécaniquement profiter de ce transfert. “La structure doit également permettre au groupe de voir ses activités après-vente augmenter d’au minimum 20 %, mais aussi de voir le VO croître de plus de 50 %. Car, jusqu’à présent, à cause de ces problèmes de place, l’activité occasion était limitée à sa plus simple expression. Nous devrions faire 220 VOP dès 2012, contre 150 cette année”, détaille José Da Rocha, directeur du site.

Le groupe Leydet devrait immatriculer 7 000 VN en 2011, dont 1 400 Audi, mais également 2 150 Volkswagen (VU compris), 500 Seat, 200 Skoda, 1 450 Toyota, 600 Fiat-Alfa Romeo-Lancia et 700 Opel, pour un résultat net équivalent à 1,5 % d’un chiffre d’affaires de 220 millions d’euros.

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QUESTIONS A Philippe Leydet, P-dg du groupe PLD Auto

"Entre 2011 et 2013, le groupe aura investi 16 millions d’euros"

Journal de l’Automobile. Il a fallu cinq ans entre la reprise du site de Marseille et l’inauguration de la nouvelle structure. Pourquoi ?
PHILIPPE LEYDET.
Dans Marseille et sa région, nous avons un vrai problème pour sensibiliser les politiques aux besoins fonciers qu’ont les professionnels de l’automobile. Tout prend plus de temps qu’ailleurs et le coût est proprement hors norme par rapport à ce qui se fait traditionnellement dans la branche. A Marseille, nous sommes sur une base de 300 euros le m2, et à près de 450 euros le m2 à Aix en Provence. Nous avons de vraies difficultés pour trouver des terrains. Les marques ne comprennent pas toujours cela.

JA. L’immobilier est une question centrale dans le groupe PLD ?
PL.
Ma stratégie a toujours été de maîtriser 95 % de mon foncier. C’est à peu près le cas. Nous sommes en effet propriétaires de nos affaires et terrains à Marseille et à Saint-Victoret. L’an prochain, seuls les sites Volkswagen et Audi d’Aix-en-Provence ne seront pas à nous.

JA. Quelles sont les prochaines évolutions du groupe ?
PL.
Nous avons une maîtrise de l’immobilier, une rentabilité correcte et avons encore une certaine capacité d’endettement. Donc, nous pouvons envisager un certain nombre d’opportunités. Pour autant, certains chantiers sont déjà au programme. Nous allons attaquer les travaux de réfection de notre site Audi de Saint-Victoret. Ensuite, nous aurons le déménagement de notre site Toyota de Saint-Victoret, la reconstruction du site Volkswagen d’Aix-en-Provence, le déménagement du site Audi d’Aix-en-Provence. Entre 2011 et 2013, le groupe aura ainsi investi 16 millions d’euros, hors foncier.

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FOCUS - Le groupe PLD Automobiles en bref

Titulaire d’un registre du commerce à Aix-en-Provence depuis 1870, la famille Leydet est à l’origine un spécialiste des transports. En 1964, Pierre Leydet, père de Philippe Leydet, devient distributeur de camion Fiat-Iveco. Rapidement, il devient agent Fiat pour véhicules particuliers. Mais devant l’impossibilité de devenir concessionnaire, il prend le parti d’investir dans une marque non représentée alors sur la zone : Volkswagen. En 1966, le premier contrat du groupe avec la marque est de 65 VN. En 1981, Philippe Leydet entre dans l’affaire familiale. Il en prend la direction en 1997, au décès de son père. C’est le début du développement du groupe PLD Automobiles.
 

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