Philippe Emond rachète 3 sites BMW à PGA
L'affaire a fait parler dans le réseau. Pas tant parce que PGA Motors, le plus important distributeur de la marque en France, se déleste de trois sites, mais plutôt par rapport à l'identité du repreneur "choisi" par le constructeur. Depuis le 17 mai dernier, Philippe Emond, l'une des figures de proue du réseau de la marque en Belgique, qui avait déjà mis un pied dans le maillage français avec la reprise, en avril 2007, des sites de Soissons et Saint-Quentin (02) à Pierre Mary Bachelet, est en effet le propriétaire des affaires Bayern Auto Reims, Châlons-en-Champagne (51) et Charleville-Mézières (08).
L'an dernier, le contrat VN confié à ces affaires était de 650 unités. Les trois sites n'en auront finalement vendu que 425, plus 225 Mini, pour un CA de 37 millions d'euros. Une pénétration locale qui est loin d'égaler les performances nationales du constructeur et qui éloigne la marque de ses concurrentes directes. Sur la même zone, Mercedes a, en effet, immatriculé près de 1 200 VN, et Audi près de 800. "Je souhaite amener ces concessions au niveau de la moyenne française et atteindre un volume de 700 à 750 VN BMW puis 300 VN Mini à l'horizon fin 2012", annonce Philippe Emond. "Nos concurrents ont de meilleures performances parce qu'ils sont bons, mais aussi parce qu'ils ont des équipements un peu plus dignes de leur marque que ce que nous avons ici aujourd'hui. C'est l'un des points sur lesquels j'entends m'appuyer pour assurer notre développement", explique Philippe Emond. Le distributeur a d'ailleurs déposé un permis de construire pour établir un nouveau site BMW dans la zone automobile de la Croix Blandin, voulue par la ville de Reims. Ce nouveau site devrait être inauguré, au plus tard, en septembre 2011. Cela fait en effet partie de l'accord avec le vendeur, qui souhaitait récupérer les locaux avant cette date. Les sites de Charleville-Mézières et de Châlons-en-Champagne devraient, eux aussi, connaître un rafraîchissement. Mais pas dans l'immédiat. "Notre priorité, c'est Reims. Nous n'y sommes plus dans de bonnes conditions de travail. Nous souffrons d'un vrai manque d'espace", précise encore le dirigeant.
Suivre l'exemple d'Arlon
Pour dupliquer ce succès côté français, l'investisseur pourra compter sur sa foi en la marque, mais aussi sur l'expérience accumulée sur les sites de Soissons et Saint Quentin. "A la base, il y avait 4 sites. Le constructeur a souhaité que nous fermions Laon et Château-Thierry. Malgré cela, nous n'avons pas reculé en termes de volume. En motivant les équipes et en construisant une nouvelle concession à Soissons, nous sommes même passés de 200 à 245 BMW et 95 Mini, pour un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros. Cette année, nous sommes sur un trend de 300 BMW", détaille Philippe Emond. Ces affaires commencent, en effet, à récolter les premiers fruits de la méthode Arlon. Et ce malgré un contexte difficile pour la marque. "Je ne doute pas que nous réussissions à rencontrer le succès", répète Philippe Emond. "Avec un outil adéquat, des équipes motivées et l'allongement de la gamme, nos résultats ne peuvent que s'améliorer".
QUESTIONS ÀPhilippe Emond, P-dg du groupe éponyme. "Une culture basée sur le service et la passion" Journal de l'Automobile. Avez-vous déjà identifié les principaux chantiers liés à ce rachat ? JA. Vous parlez d'atelier, de carrosserie, de PR… L'après-vente est-il un poste sur lequel vous pouvez clairement progresser ? JA. L'autre élément clé que vous avez évoqué, c'est la passion. Est-ce un aspect qui n'est pas suffisamment travaillé aujourd'hui ? |
FOCUSLe groupe Philippe Emond en bref • Création : 1993 *En incluant les résultats des sites acquis à PGA. |
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