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Distribution

“Nous pouvons envisager l’ouverture d’autres sites”

Publié le 5 juin 2014

Par Benoît Landré
4 min de lecture
Le groupe STVA expose les enjeux et les spécificités de son activité remarketing VO et livre les prochaines échéances de son développement.
Franck Levy, directeur des flux VO et des nouveaux services de la STVA.

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Pourquoi et quand le groupe a-t-il décidé d’orienter ses ressources et ses moyens en faveur du remarketing des VO ?
FRANCK LEVY.
Nous n’avons pas été force de proposition sur ce business, ce sont les constructeurs qui sont venus à nous avec un cahier des charges précis. Les premiers appels d’offres, structurés, remontent à deux ans. Auparavant, non seulement, nous subissions le VO, mais nous n’avions aucune expertise sur cette activité. Depuis maintenant un an et demi, nous adoptons un schéma de reconditionnement industriel. C’est un nouveau métier pour nous, qui nous permet de répondre aux nouveaux besoins et modes de consommation nés du canal Internet.

JA. Quelles sont les principales étapes à prendre en compte dans ce business ?
FL.
Cette activité implique un schéma de collecte adapté et spécifique, qui reste très différent du VN, car les véhicules sont récupérés chez les loueurs et les utilisateurs. Elle repose donc sur la création de plateformes et de structures distinctes, et nécessite des compétences techniques multimarques, des services d’approvisionnements en pièces multimarques, de la préparation esthétique, de la prise de photos dans un laboratoire dédié…

JA. Quel est l’enjeu principal pour les acteurs qui font appel à votre expertise ?
FL.
L’enjeu pour les constructeurs est de fluidifier les stocks et de répondre aux besoins du réseau. Le plus cher dans la distribution reste le financement des stocks et la surface immobilière. Ils doivent se préparer à des changements de mode de distribution. Nous voyons, par exemple, des marques qui créent des points de vente totalement digitalisés, dans lesquels il n’y a pas une voiture exposée. Néanmoins, il leur faut une base arrière pour stocker leurs véhicules. C’est dans ce cadre que nous pouvons les accompagner. Notre positionnement trouve également toute sa pertinence auprès des groupes de distribution.

JA. Les besoins et les problématiques des différents acteurs qui vous sollicitent sont-ils les mêmes ?
FL.
Les attentes des loueurs, des groupes, des constructeurs ou des négociants ne sont pas les mêmes. La porte d’entrée reste la logistique, via nos schémas de transport et notre réseau de plates-formes. Ensuite, nous allons moduler l’offre selon la typologie des clients et leurs attentes. Certains vont vouloir du transport, du stockage, d’autres de la remise en état ou encore de la prise de photos dans un labo. Il est certain que notre potentiel est plus important auprès des acteurs qui vendent des voitures d’occasion à clients finaux, et nous voyons d’ailleurs de plus en plus de loueurs qui s’inscrivent dans cette logique.

JA. Quelles sont les pistes de renforcement ou de diversification qui peuvent venir s’agréger à vos centres ?
FL.
Nous pouvons imaginer que nos plateformes logistiques deviennent des centres de mise en main des véhicules. Le client n’a pas peur de faire des kilomètres pour aller chercher son véhicule. Soyons clairs, nous ne sommes pas et ne serons jamais des vendeurs de voitures. Nous pouvons également envisager de fédérer différents services. A l’image de ce que nous faisons à Ambérieu-en-Bugey (69), nos centres peuvent intégrer un centre de contrôle technique, qui conservera toute son indépendance. La prise de photo reste encore le talon d’Achille de la logistique VO, mais nous travaillons sur le sujet, avec notamment la mise en place d’un projet de plateau tournant à Magny-en-Vexin (95).

JA. Que représente l’activité de reconditionnement VO pour le groupe STVA ?
FL.
Nous sommes sur un volume de 22 000 à 25 0000 VO traités par an et notre ambition est d’aller chercher une croissance à deux chiffres.

JA. Combien de sites en France souhaitez-vous destiner à cette activité ?
FL.
En complément des centres d’Avrigny et d’Ambérieu-en-Bugey, nous développerons cette activité sur notre site de Miramas (13) au troisième trimestre. Nous avons besoin d’une colonne vertébrale de cinq centres en France pour couvrir la demande des constructeurs et les sollicitations nationales, sur les principaux axes que sont la région parisienne, l’Ouest, la région PACA et le Sud-Ouest, auxquels nous pouvons envisager l’ouverture d’autres sites pour des besoins locaux.
 

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