"Nous ne profitons pas pleinement de la bonne dynamique du segment des fourgons"
JA. Comment analysez-vous les difficultés actuelles du marché des VUL en France ?
TK. En immatriculations, le marché n’est pas catastrophique, et bien moins impacté qu’en 2009, mais dans les faits, cela reste compliqué. Actuellement, le segment des petits utilitaires souffre le plus, nous sommes dès lors plutôt préservés, notre cœur de cible se situant sur le marché des produits de 3,5 à 6 tonnes. En revanche, nous ne profitons pas pleinement de la bonne dynamique du segment des fourgons car nous sommes surtout très forts sur le châssis-cabine, qui représente 80 % de nos ventes. Le marché de la construction, sur lequel nous sommes très bien positionnés, n’est pas franchement euphorique, au contraire du segment de la livraison qui profite notamment aux marques généralistes.
JA. Comment jugez-vous la performance d’Iveco depuis le début de l’année ?
TK. Nous sommes dans notre objectif de 20,4 % de pénétration sur le marché des VUL de 3,5 à 6 tonnes, hors camping-car. Nous avons cependant perdu un point de part de marché par rapport à 2011. Nous sommes fortement attaqués par des produits comme le Maxity, le Canter ou le Cabstar, en particulier sur le marché de la benne, où notre part de marché est encore supérieure à 30 %, mais en retrait des 36 % que nous réalisions il y a dix ans. Enfin, nous avons pâti de l’arrêt du SIV sur les véhicules châssis-cabines carrossés, suite à des problèmes et des erreurs sur les certificats de carrossage, qui ont freiné les immatriculations, et donc impacté nos parts de marché. Un nouveau système d’immatriculations pour ces véhicules devrait être mis en place fin 2012.
JA. Comment la marque se positionne-t-elle face à la guerre des remises commerciales ?
TK. Sur le segment des fourgons de série, nous sommes l’un des acteurs les plus chers avec le Daily. Aussi, nous ne pouvons pas lutter avec un véhicule utilitaire Fiat, par exemple, qui propose un produit à 14 000 euros. Nous nous démarquons par le service, le conseil, le professionnalisme, l’après-vente et la prospection commerciale.
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