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Constructeurs

MG vise les 35 000 véhicules en 2025

Publié le 2 juillet 2025

Par Christophe Bourgeois
5 min de lecture
Malgré un mois de juin en recul, la marque sino-britannique affiche une forme olympique depuis janvier avec +41,7 % de croissance et plus de 13 000 immatriculations. Objectif : 35 000 d’ici fin 2025. Pour y arriver, MG compte sur ses nouveaux produits et sur son réseau qui poursuit sa mue.
MG
MG progresse de plus de 40 % en France depuis début 2025. ©AdobeStock

MG Motor est en forme. En grande forme. Bien que les immatriculations aient connu une érosion plus de deux fois supérieure à celle du marché en juin 2025, ce qui représente un recul de 14,4 %, la marque sino-anglaise performe depuis le début de l'année avec une progression de 41,7 %, ce qui représente 13 119 immatriculations.

 

Avec une telle courbe, la marque vise donc les 35 000 unités d'ici la fin de l'année, ce qui, après seulement cinq ans de présence en France, serait un record. Si la marque continue sur cette lancée, cela représenterait une part de marché supérieure à 1,6 %, ce qui la placerait au même niveau, voire au-dessus de marques beaucoup plus installées, comme Nissan ou Fiat.

 

Demande sur les nouveaux produits

 

Pour arriver à un tel résultat, la marque compte s'appuyer sur les prises de commandes des nouveautés lancées depuis les six à huit derniers mois (ZS et EHS PHEV), sans oublier la version hybride non rechargeable de l'EHS, disponible depuis le début du mois dans les concessions ainsi que le récent MGS5, qui signe le retour de MG sur le marché de l'électrique.

 

"Depuis le début de l'année, notre mix énergétique est de 76 % d'hybrides, 14 % d'électriques et 10 % d'hybrides rechargeables, présente Julien Robert, vice-président en charge des ventes et du réseau de SAIC Motor France. En 2023, il était à 80 % d'électriques." MG ne cache pas que les différentes politiques fiscales mises en place par l'État français ont fortement pesé sur les ventes, "mais que la marque a rapidement su s'adapter aux attentes du marché", poursuit-il.

 

Revirement du mix

 

Ce revirement du mix n'a pas été sans conséquences, ce qui a expliqué, en partie, la grogne du réseau l'année dernière, après avoir connu une année 2023 exceptionnelle. "Nous sommes effectivement passés d'un mix produit électrique à 28 000 euros à un mix hybride à 21 000 euros", reconnaît Julien Robert. La rentabilité n'était plus la même et il a fallu compenser par une augmentation du volume. Ce qui est le cas aujourd'hui."

 

"Notre stratégie est simple, complète le dirigeant. Appelée Stratégie top 10, nous avons pour ambition d'ici 2026 de figurer parmi les dix premières marques sur le marché des FHEV, des PHEV et des modèles électriques, ainsi que des ventes à particuliers."

 

Des objectifs qui ne semblent pas inatteignables. À fin juin, MG figurait à la 11e place des marques vendues à particulier, canal qui représente 70 % des ses immatriculations, contre 43 % toutes marques confondues. Il était également 11e sur le marché de l'hybride simple, mais 10e sur l'hybride rechargeable.

 

Baisse sur l'électrique

 

"Il n'y a que sur l'électrique où nous sommes loin, à la 21e place, commente Julien Robert. Mais cette place est liée au fait que nous avons totalement renouvelé notre gamme de véhicules électriques. La MG4 actuelle n'est plus produite depuis la fin de l'année 2024, nous vivons actuellement sur notre stock et elle sera renouvelée très prochainement. La MGS5 est donc notre premier modèle électrique d'une nouvelle salve de produits. Suivront ensuite, d'ici la fin de l'année, le MGS6, un autre SUV électrique du segment C, et en 2026, trois nouveaux produits."

 

Cette stratégie s'appuie sur un réseau actuel de 193 points de vente. "Notre objectif est de passer à 200 adresses dans les mois qui suivent", indique Julien Robert. Au total, notre ambition est que nos clients soient à moins de 45 minutes d'un point de vente. C'est pourquoi nous avons comptabilisé 230 adresses, mais le déploiement des 30 points supplémentaires se fera dans les deux à trois prochaines années, lorsque le volume progressera".

 

 

Et de citer, à titre d'exemple, Libourne (33), le Puy-en-Velay (43)... "35 000 immatriculations, cela représente 30 à 40 voitures pour ces territoires, ce qui ne permet pas de garantir à notre réseau une viabilité suffisante", justifie-t-il.

 

Harmoniser le réseau

 

Ce même réseau va être mis à contribution. "Nous souhaitons harmoniser notre vitrine", rappelle Julien Robert. Dans le contexte actuel, MG ne demande pas de transformer les sites, "mais nous souhaitons que les clients puissent retrouver l'univers de la marque dans le showroom", précise-t-il. Cela passe notamment par du mobilier avec des investissements qui, "selon les sites, ne devraient pas dépasser les 20 000 euros".

 

Le constructeur va également mettre l'accent sur la formation des équipes commerciales, sur le parcours clients et sur l'après-vente. "Sur ce sujet, nous disposons d'un centre de pièces détachées à Liévin (62), qui permet de toucher toute la France en moins de 48 heures", présente-t-il. Pour le parcours clients, MG a mandaté une entreprise externe qui réalise des visites de clients mystères deux fois par mois.

 

Un parc de 90 000 véhicules en cinq ans

 

Bien que MG ne dispose pas de label VO, la marque travaille actuellement sur le sujet, notamment sur les buy backs des premiers modèles électriques. En fonction des reprises, la marque soutient jusqu'à 2 500 euros le réseau pour un modèle électrique, ce qui a représenté jusqu'à peu le gros des ventes.

 

"Nous n'avons pas encore de label réseau, à la fois pour des raisons de rentabilité et de manque de produits, d'autant plus que nous avons principalement des véhicules électriques, qui n'ont pas forcément le vent en poupe actuellement, mais cela viendra dans le futur", précise Julien Robert qui rappelle que le parc MG en France est de 90 000 véhicules.

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