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Distribution

Manuel Moreno, Manheim Auctions Espagne : "Le meilleur mois de septembre depuis trois ans"

Publié le 9 octobre 2019

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
ENTRETIEN - La rentrée a profité à la filiale espagnole de Manheim qui a enregistré une croissance à deux chiffres de son volume et de son chiffre d'affaires, lors du mois de septembre 2019. Manuel Moreno, son directeur commercial, livre des éléments de contexte.
Manuel Moreno, directeur commercial de Manheim Espagne.

 

JA. Que représente la filiale espagnole pour le groupe Manheim Auctions ?

Manuel Moreno. En Europe, depuis le retrait de France, Manheim conserve des activités au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, au Portugal et en Espagne. Notre filiale affiche un très bon potentiel de développement pour le groupe, grâce aux différents types d'offres que nous commercialisons, dont l'organisation de ventes aux enchères, l'inspection technique des véhicules en buy-back et la gestion de flotte.

 

JA. Pouvez-vous nous donner quelques chiffres pour cerner le volume d'activité ?

MM. La plateforme de vente aux enchères en ligne expose environ 1 500 véhicules chaque semaine pour le compte de nos différents clients, dont des marques et des loueurs. En moyenne 20 % de ces produits trouvent preneur à la première apparition. Dans le domaine des inspections de buy-back, nous traitons 70 % des flux nationaux car nous opérons pour 17 marques, à l'exception de celles de Daimler et de PSA.

 

JA. Pour continuer sur les statistiques, quels ont été les scores de Manheim Espagne, en septembre 2019 ?

MM. Nous avons réalisé un très bon mois de septembre. A vrai dire, nous avons bouclé le meilleur mois de septembre depuis trois ans, quand bien même le démarrage a été plutôt lent avant de laisser place à une dynamique d'accélération. En comprenant les ventes nationales et les exportations, notre volume a augmenté de 12 % par rapport à l'an passé, et le chiffre d'affaires a crû de 18 %.

 

JA. Quel regard portez-vous sur le marché du VO Espagnol ?

MM. Le marché du VO ne cesse de baisser et de se tourner vers des produits plus âgés pour des raisons de pouvoir d'achat. A fin juin, 94 400 véhicules environ avaient été réimmatriculés, dont 60 % affichaient plus de 10 ans d'ancienneté. Ce qui n'est pas sans conséquence sur les segments des buy-back et des VO 0 km que nous fournissent les constructeurs. Nous observons alors une augmentation de 10 % de nos exportations, au cours des derniers mois et, selon toute vraisemblance, il y aura un pic de volume dans les semaines à venir.

 

JA. Quels sont vos pays de destinations majoritaires ?

MM. En ordre de grandeur et en excluant les quelques ventes dans d'autres pays, il y a d'abord la France qui absorbe 55 % de nos exportations, puis l'Allemagne à 25 % et l'Italie à 20 %. Nos clients français nous achètent des citadines, comme la Volkswagen Polo, la Toyota Yaris et la Hyundai i20, et des familiales sept places. Les Volkswagen récentes sont des perles qui partent très vite d'ailleurs. Les marchands italiens sont friands de voitures italiennes, car nous leur proposons à des prix très compétitifs grâce aux buy-back.

 

JA. Qu'en est-il des SUV et des électriques d'occasion ?

MM. Les SUV ont peu de succès à l'export au regard de nos chiffres. Quant aux véhicules électriques d'occasion, qui ne décollent pas vraiment en Espagne, ils suscitent un fort intérêt de la Belgique et surtout des Pays-Bas, où les acheteurs se positionnent de manière quasi systématique sur les offres que nous publions.

 

JA. Dans quelle direction avance la filiale de Manheim en Espagne ?

MM. Nous commençons à augmenter les importations de véhicules en provenance d'Allemagne. Dans un contexte de marché saturé par des Renault Clio et des Seat Leon, cela nous permet de diversifier l'offre et de répondre à la demande. Par ailleurs, nous poursuivons notre effort d'agrégation de professionnels avec lesquels nous collaborons. Nous en comptons environ 4 000 à ce jour.

 

JA. Quelle ambition cela cache-t-il ?

MM. A l'échelle européenne, Manheim Auctions s'emploie à instaurer une vision globalisée de la gestion des véhicules à recommercialiser. Si l'Espagne était un point de départ important, l'Italie et le Portugal deviennent des filiales de plus en plus engagées dans les exportations. En mettant en commun ces ressources et tous les vendeurs que nous avons en base de données, nous allons fonder une place de marché européenne.

 

JA. Quel autre projet mérite d'être souligné ?

MM. En Espagne, nous préparons un outil de pricing qui servira à éclairer les clients en visite sur notre site internet. Nous avançons aussi sur la digitalisation des documents administratifs et process d'acquisition. Enfin, nous prenons les premiers contacts avec des acheteurs en Afrique du Nord, car l'évolution des législations nous poussera à trouver des canaux d'écoulement des VO diesel européens.

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