Les distributeurs doivent-ils craindre la taxe sur l'EBE ?
L'introduction de cette taxe sur l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE), imposée aux entreprises réalisant plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, pourrait se révéler néfaste pour les entreprises du secteur automobile. C'est la crainte formulée par le CNPA, qui estime que plus de 200 groupes de distribution VI et VP seront touchés. "Les chiffres d’affaires sont particulièrement élevés dans le secteur de l’automobile et des poids lourds, bien que les marges soient à l’inverse très faibles", expose-t-il. Devant la colère du patronat, Bercy a fait un geste en réduisant le taux de la taxe à 1%.
Ce nouveau prélèvement s'accompagne de la suppression de l'imposition forfaitaire annuelle (IFA), basée sur le chiffre d'affaires et appliquée à partir de 15 millions d'euros de chiffre d'affaires, que l'entreprise soit bénéficiaire ou non. "En taxant l'EBE, on va diminuer la valeur de toutes les entreprises françaises. Pour les industriels qui investissent plus que les autres, c’est une pénalité. Il n’y a pas eu d’étude d’impact. J’ai peur que ce ne soit pas un bon impôt", a commenté Frédéric Saint-Geours, président du Groupe des fédérations industrielles (GFI), par ailleurs chargé de mission auprès du président du directoire de PSA, à nos confrères de BFM Business.
Le CNPA a également réagi à la "dureté" des barèmes du malus annoncés pour 2014. "Une nouvelle tranche qui n'existait pas a été ajoutée et, globalement, les augmentations de la taxe sont très fortes, de +33% à +150% ! Cette mesure touchera Monsieur tout le monde alors qu’était évoqué la semaine dernière un projet, apparemment démenti, d’une nouvelle prime à la casse", s'étonne-t-il. Enfin, le CNPA estime que la taxe carbone pourrait également, à terme, peser sur le portefeuille des ménages. Annoncée comme neutre en 2014, cette taxe pourrait être amenée à augmenter au fil des années.
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