"Les affaires sont de plus en plus difficiles à concrétiser"
JA. Allez-vous maintenir ce rythme de deux salons par an, au printemps, à Dreux, et en automne, à Chartres?
Olivier Lamirault. Nous avons aucune hésitation sur la pérennité de l'opération à Chartres. A Dreux, c'est plus compliqué car le potentiel est moins fort et le coût de l'opération plus élevé. Nous sommes donc en réflexion sur certaines données économiques.
JA. Ce nouveau rendez-vous automnal a-t-il répondu à vos attentes ?
O.L. Le bilan est très satisfaisant. Chaque année, notre ambition est de faire mieux que l'année précédente. Nous avions également ajouté comme objectif de commercialiser une centaine de VO cette année. Nous avons conclu le salon sur un total de 88 VO vendus, soit une hausse de 2 % par rapport à l'an passé, et près de 40 % du stock exposé. Nous devrions concrétiser de nouvelles ventes ces prochains jours et dépasser la barre des 100 unités. Nous avons réalisé un chiffre d'affaires légèrement supérieur à 2010, notamment grâce à de meilleurs résultats en financement. Nous avons également renouvelé, cette année, des clients qui nous avaient acheté des véhicules lors des premières éditions.
JA. Quel était le profil des véhicules vendus ?
O.L. Nous avons vendu plus de VO à petit prix que l'an passé mais le panier moyen, qui a représenté 14 000 euros, est resté stable. Nous continuons à vendre des VO qui affichent des prix assez élevés. Il ne s'agit pas d'un salon bas de gamme.
JA. Sur un salon du VO, la part des ventes est-elle représentative du marché ?
O.L. Sur un salon dédié aux voitures neuves, les "petites" marques tirent plus souvent leur épingle du jeu que les marques établies. C'est pareil pour le VO. Même si nous avons vendu en majorité des véhicules Renault, nous ne retrouvons pas la même proportion de vente que sur le marché.
JA. Comment jugez-vous l'activité occasion au sein du groupe Lamirault ?
O.L. L'activité occasion continue de progresser tous les ans mais nous estimons que nous pouvons être encore plus performants. Après la crise, nous avions mis l'accent sur la rotation des stocks et, aujourd'hui, pas un véhicule ne reste plus de 90 jours sur nos parcs. Le stock est sain et tourne vite. Actuellement, sur certaines marques, nous avons même des difficultés à trouver des produits. Je pense que notre marge de progression se fera sur des achats extérieurs complémentaires.
JA. Quel regard portez-vous sur le marché en cette fin d'année ?
O.L. Depuis la rentrée de septembre, l'ensemble de la profession ressent une tension des marchés VO mais aussi VN. Les affaires sont de plus en plus difficiles à concrétiser. Les chiffres des prises de commandes de VN à fin octobre sont bas par rapport à 2010. Je crains que le marché du neuf rentre dans le dur en cette fin d'année tandis que le marché de l'occasion devrait rester plus constant, à condition que l'offre soit acceptable.
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