Le VO prend son envol au Maroc
Le journal marocain La Vie éco a récemment publié un article qui relate un changement notable dans la structure du marché automobile national. En effet, l'application récente de la TVA sur la marge dégagée et non plus sur le prix de vente total a levé le blocage fiscal qui freinait le développement de l'activité occasion au Maroc. Jusqu'ici, les distributeurs officiels devaient ajouter une TVA de 20% au prix de vente d'une voiture d’occasion, comme pour un véhicule neuf.
"A l’échelle mondiale, l’activité d’un concessionnaire automobiles est composée de quatre métiers : la commercialisation des voitures neuves, le service après-vente, la vente des pièces de rechange et la vente de voitures d’occasion. Au Maroc, elle se limitait aux trois premiers du fait du blocage fiscal que représentait la TVA", a expliqué au journal Driss Chraïbi, directeur développement de Sopriam, distributeur national de Peugeot et Citroën. Les changements d'immatriculations de VO, qui ont représenté 424700 unités en 2012, avaient déjà enregistré une croissance de 13% par rapport à 2011. Il faut y ajouter les nouvelles immatriculations qui, elles, ont progressé de 4,7%. Les voyants sont donc au vert pour le VO sur le marché marocain.
Le gorupe Sopriam et Renault sautent sur l'occasion
Citant l'Association des importateurs automobiles au Maroc, le journal rapporte que les distributeurs officiels peuvent désormais prétendre au quart de l’ensemble de ces mutations, soit un potentiel plus de 100000 ventes annuellement. Le reste des transactions continuera de se faire de particulier à particulier et à travers d’autres circuits.
La réaction des principaux concessionnaires du pays ne s'est pas fait attendre. Ainsi, comme nous le relations en octobre, le groupe Sopriam a ouvert le bal en inaugurant à Casablanca le premier showroom multimarque entièrement dédié aux véhicules d'occasion. Le distributeur s’attend à commercialiser environ 30 à 40 véhicules d’occasion par mois, en attendant de maîtriser les process et de débuter l’activité reprise.
"Nous allons commencer à proposer la reprise systématiquement dès début 2014. Ce segment annexe à l’occasion est particulièrement porteur. En France, sur dix voitures neuves vendues, huit le sont dans le cadre de reprises, alors que, chez nous, les concessionnaires proposent exceptionnellement de faire des reprises, et se limitent souvent à jouer indirectement les facilitateurs entre vendeurs et acheteurs", constate Driss Chraïbi.
La Vie éco souligne également que Renault prépare un argus spécifique à l’occasion, avec des équipes dédiées à l’achat et à la vente de véhicules d’occasion, ainsi que des espaces spécifiques qui viendront en appoint aux showrooms déjà existants. Du côté de Toyota Maroc, on se montre encore plus mesuré : "Nous attaquons ce marché doucement, mais surtout de façon structurée parce qu’il s’agit d’une activité où l’on peut gagner de l’argent comme en perdre facilement. Si le neuf garde la même valeur, la vente d’occasion exige un niveau de rotation élevé", explique Adil Bennani, directeur général de Toyota.
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