Le réseau Daihatsu change de cap

...sa notoriété au sein de son marché domestique était en décalage avec ses performances à l'export. A l'horizon 2010, la marque avait donc défini un objectif ambitieux : atteindre 10 000 VN en France, avec un réseau de 160 points de vente. Daihatsu a terminé l'année 2009 avec 99 points de vente et des performances commerciales ne promettant pas une franche réussite du plan annoncé (1 909 immatriculations). Depuis quatre ans, nombre de phénomènes sont venus altérer l'optimisme du constructeur. Aujourd'hui, le plus vieux constructeur japonais se veut plus modeste. Plus réaliste diront certains. "A terme, le maillage idéal serait pour nous de 130 points de vente. Le chiffre de 160 me paraît un peu élevé. Aujourd'hui, nous en avons 103 et continuons à recruter. A la fin de l'année, notre volonté est d'atteindre un réseau de 115 à 120 points de vente. Quatre candidatures sont d'ailleurs bien avancées", confie Steve Faulkner, président de Daihatsu France.

La marque n'a pourtant pas chômé en matière de recrutement ces derniers mois. Depuis septembre, la direction commerciale a ainsi nommé une quinzaine d'opérateurs. David Sautron à Béziers (34), Bruno Ghidinelli à Roche lez Beauprès (25), Thomas de Rouvray à Limoges (87), Jean-Pierre Wolf à Strasbourg (67), Michel Daumas, à Salon de Provence (13), Victor Thaon à Brignoles (83), Patrice Rouit à Gap (05), Alain Cuveille à Corbeil-Essonnes (91), Franck Lonjarret à Vernon (27), Jean Cauvin à Grasse (06), Cyrille Paumier à Villepinte (93), Patrick Ouillon à Saint Etienne (42), Philippe Bigoteau à Bayonne (64), Jean-André Miniconi à Ajaccio (20), et enfin Guy Daniel à Meaux (77). Tous sont venus gonfler les rangs de Daihatsu en France. Problème : d'autres ont quitté le réseau. Francis Rethoret à Arras (62), Christian Chauvot à Mâcon (71), Patrick Lentrebecq à Laon (02), Laurent Guérin à Fréjus et Toulon (83), José Carreira à Strasbourg (67), Gerbert Gonez et Olivier Petit à Carvin (62), ou encore Christian Fabre à Tarbes (65). Autant de départs symbolisant sans doute le problème du constructeur à tenir ses promesses. Désormais mesurée, la filiale de Toyota importée en France par le groupe Frey, ne donne plus d'échéancier. Elle se contente d'évoquer un cap à suivre. Comme si le hors-bord s'était mué en navire. Gardant la même direction, à une vitesse moindre, pour capitaliser sur un réseau stable. Car dans l'Hexagone, comme ailleurs, ce sont les partenaires du constructeur qui détiennent une partie des cartes en main. S'ils adhèrent cette fois au projet… peut-être arriveront-ils ensemble à destination.