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Distribution

Le groupe Parot encaisse les conséquences de la crise du Covid

Publié le 30 octobre 2020

Par Alice Thuot
4 min de lecture
Malgré son plan de rationalisation mené à bien, l’opérateur doit aujourd’hui faire face à la crise sanitaire et ses conséquences. Si le groupe a pu notamment réduire son endettement financier, il a en revanche vu son résultat d’exploitation et son résultat net plonger.
Les efforts de rationalisation du groupe Parot ont été balayés par la crise du covid.

 

L’an passé, l’opérateur annonçait procéder à des choix stratégiques afin de redresser son état financier, parmi lesquels la cession de son pôle premium BMW- Mini ou encore la transformation de Zanzicar en vitrine web. Ses efforts ont visiblement porté leurs fruits puisque cette cession de l’intégralité du pôle premium a permis le remboursement de 4,8 millions d’euros de dettes moyen terme liées à l’acquisition de Brienne Auto en 2017, société devenue depuis Parot premium Bordeaux. Cette opération a également permis de réduire de 13,3 millions d’euros l’exposition du groupe aux financements court terme et autres concours bancaires.

 

"Hélas, tous nos plans ont été par la suite balayés avec l’apparition de la pandémie de Covid-19 et ses conséquences", regrette Alexandre Parot, directeur du groupe éponyme. Priorité du groupe : sécuriser sa liquidité à travers divers leviers tels que l'abaissement de son besoin en fonds de roulement, passé de 30 à 22 jours, la réduction de son endettement grâce à la cession du pôle premium, la sécurisation de ses carnets de commande, et enfin la négociation et l'obtention d’un PGE avec ses partenaires bancaires pour 23,9 millions d’euros. Le distributeur a également fait appel aux diverses aides accordées par l’Etat pour aider les entreprises à passer le cap, à l’instar du report de paiement de charges sociales et fiscales pour un montant de 4,4 millions d’euros à fin juin. La réduction des stocks sur le semestre a contribué à générer 7,6 millions de trésorerie. 

 

Plongeon du résultat d’exploitation et du résultat net

 

Des mesures indispensables au regard du fort ralentissement de l’activité qu’a subi, comme tous les autres distributeurs, le groupe Parot. Ainsi, côté commerce VP, le chiffre d’affaires s’est établi à 106,6 millions d’euros durant le premier semestre, en recul de 34 % à périmètre comparable, avec deux mois de fermeture et donc de quasi arrêt de l’activité. C’est dans ce contexte que le résultat opérationnel de cette activité a affiché pour cette première partie d’année une perte de 4,4 millions d’euros, dont 1,4 million en provenance du pôle BMW-Mini depuis cédé, mais tout de même pris en compte pendant les trois premiers mois de l’année.

 

Coté véhicules commerciaux, le chiffre d’affaires a plongé de 27,5 %, toujours à périmètre comparable, soit 60,2 millions d’euros. Point positif, la continuité, à hauteur de moitié environ, des activités de services et de vente de pièces de rechange pendant le confinement permet de limiter la perte de rentabilité. Le pôle a ainsi dégagé un résultat d’exploitation à l’équilibre. Mais du fort ralentissement de l’activité commerce a ressorti un chiffre d’affaires en repli de 31,7 % à périmètre comparable et 42 % en données brutes, soit 166,7 millions d’euros. Le résultat d’exploitation s’est quant à lui limité à -4,9 millions d’euros contre -1,8 millions d’euros au premier semestre 2019. Ainsi, le résultat net du groupe s’établit à -6,4 millions d'euros sur le 1er semestre 2020 contre -3,5 millions à la même période de l’année précédente.

 

Un optimisme pré-confinement

 

Jusqu’à hier, le groupe Parot se voulait résolument optimiste, avec un mois de juin de bon augure grâce à une activité VP en hausse et celle des véhicules commerciaux à l’équilibre. "Depuis le mois de juin dernier, le groupe Parot a progressivement retrouvé un niveau normal d’activité, laissant augurer une tendance plutôt bonne sur le second semestre", se réjouissait alors l’opérateur qui espérait ainsi pouvoir réduire sur le second semestre l’impact de la crise sanitaire sur le résultat, s’il disposait toutefois de l’approvisionnement nécessaire.

 

Un optimiste probablement de mise avant l’annonce de ce second confinement, qui d’une part, ne permettra visiblement pas d’ouvrir les showrooms sauf pour les livraisons, et qui, d’une part, pourrait durer jusqu’en 2021, selon les prévisions les plus pessimistes.

 

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