Le groupe Mary fête ses 25 ans
Le Journal de l’Automobile : Pouvez-vous nous retracer en quelques dates les grands évènements de l’entreprise ?
F. M : J’ai commencé comme vendeur chez Peugeot pour devenir directeur commercial à Lisieux (Calvados) en 1992. Quelques années plus tard, alors que je voulais quitter la concession pour monter ma propre affaire, mon directeur m’a proposé de reprendre l’affaire, une opportunité que j’ai saisie. L’aventure a donc commencé en 1996 avec l’acquisition de cette concession puis dans la foulée, celle de Deauville. En 2002, nous avons continué à nous développer avec la marque en reprenant des affaires dans la Manche, puis la filiale Peugeot en 2007 de Caen. Au milieu des années 2010, en 2014 pour être précis, nous avons poursuivi notre développement avec Citroën en prenant les sites de Lisieux et Deauville et nous avons intégré en 2016 la filiale de Caen.
J.A : Un parcours assez similaire à celui que vous avez connu avec Peugeot, du moins dans le Calvados...
F. M : Effectivement, mais cela a été le hasard.
J.A : En 2018, vous l’avez l’opportunité de vous associer avec le groupe Tuppin, présent dans les Hauts-de-France à hauteur de 51 %. Pour quelles raisons ?
F. M : Richard Tuppin est un ami, il était membre du directoire du groupe. Lorsqu’il a pris sa retraite et transmis ses affaires à son fils David, ce dernier s’est rapproché de moi pour intégrer le groupe Mary qui est devenu le nouveau nom du groupe depuis cette année.
J.A. Vous êtes également présents dans la moto...
F. M : En 2009, nous avons intégré au groupe le village moto de la Bijude à Caen et nous avons créé l’entité Mary Moto. L’année dernière, nous avons enrichi notre portefeuille produits dans le deux-roues en ouvrant un site à Deauville dédié aux vélos. Pour la petite histoire, lorsque mon fils Victor, qui est aujourd’hui directeur marketing du groupe après être passé chez Publicis, nous a rejoint, il voulait absolument créer une entité vélo, car il est un grand passionné, il voyage d’ailleurs dans le monde avec son vélo. Je ne me suis pas opposé, mais je lui ai demandé de s’en occuper.
J.A. Est-ce un axe de développement ?
Comme beaucoup d’autres. Mais pour prendre l’exemple du vélo, il faut déjà avoir les mètres carrés disponibles pour que cela soit rentable. Avec la volonté du groupe Stellantis de maximiser la superficie afin de réduire les coûts de distribution, cela peut être effectivement une opportunité.
J. A. : Quel bilan tirez-vous de ces vingt-cinq premières années ?
F. M : Le groupe Mary intègre aujourd’hui près de 1 500 collaborateurs et nous avons distribué en 2020, 21 000 VN avec nos six marques automobiles (Citroën, DS, Hyundai, Skoda, Opel et Peugeot NDLR), sans oublier les onze marques motos et cinq dans le cycle. Nous sommes également présents dans la location de véhicules, dans le secteur de la pièce détachée et le reconditionnement des pièces. Pour répondre à votre question, un quart de siècle, c’est à la fois impressionnant quand on regarde le chemin parcouru et assez peu par rapport aux autres entreprises de la même taille dans notre secteur d’activité. C’est une réussite collective et nous sommes très fiers d’en être arrivés là aujourd’hui. Nous sommes une entreprise jeune et dynamique et j’ai l’assurance que nous ne sommes qu’au début d’une belle histoire.
J. A. : Justement, comment voyez-vous l’avenir ?
F. M. : Le contrat européen va nous offrir des opportunités, et comme je l’ai toujours fait, je regarde autour de moi, mais pas à n’importe quel prix. Je suis très attaché à la cohérence géographique aussi bien d’un point de vue humain qu’économique. Acquérir des points de ventes loin de ses bases ne permet pas, selon moi, de faire des économies d’échelle, de créer des synergies et d’être au final performant.
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