Le groupe InterVO fait le plein de projets antimorosité
Les mois à venir devraient être chargés pour InterVO. Le groupe bordelais s'attend en effet à concrétiser sous peu des projets dans divers domaines. Des solutions destinées à dynamiser les activités commerciales pour ce spécialiste de la vente de voitures d'occasion à professionnel et à particulier.
Sans révéler de calendrier précis, Benjamin Reillat, le président, a confirmé la dynamique de créativité qui anime son entreprise. Et en fil conducteur, il y a la volonté de combattre cette morosité ambiante sur le marché des voitures d'occasion. Quand bien même le groupe InterVO "réalise une très bonne année" à en croire les chiffres à deux mois de la clôture.
Nouvel outil informatique complet
Le groupe va disposer d'un nouvel environnement informatique. Ce qui va changer la relation aux partenaires. "Il ne sera plus simplement question d'agréger des flux de véhicules à exposer, explique Benjamin Reillat. Désormais, nous proposerons des mini-sites internet aux enseignes avec lesquelles nous travaillons".
À ceci s'ajoute un outil de gestion de la relation client fonctionnant aussi bien pour les activités BtoB d'InterVO que BtoC de la filiale AutoMalin. Benjamin Reillat y voit un moyen de vendre davantage de véhicules en proposant un environnement plus complet. Mais pas uniquement. "Il facilite tant le quotidien que nous envisageons d'en faire profiter des revendeurs de voitures d'occasion", confie le président du groupe.
En d'autres termes, il envisage de rivaliser avec SpiderVO et son voisin d'Eveho, dont la pertinence de prestation n'est plus à prouver selon lui. Pour soutenir la comparaison, les développeurs techniques embauchés par InterVO ajouteront des modules complémentaires, comme celui de la reprise de véhicule, du financement, ou du traitement administratif.
Deux autres sites AutoMalin en 2025
La branche AutoMalin tient le choc des fluctuations, à en croire le président. Pour preuve, en deux ans, le site d'Anglet (64) – le dernier en date – est parvenu à atteindre le seuil de la rentabilité. Mais comment donner plus d'emprise territoriale à l'enseigne ? En ouvrant deux nouveaux points de vente en propre en 2025, sur des emplacements déjà identifiés.
En revanche, la piste du développement par le moyen de la franchise se resserre. Comme Stellantis n'a pas généralisé son nouveau contrat de distribution, les partenaires potentiels de Benjamin Reillat demeurent dans l'inconnu. Or, le dirigeant bordelais comptait s'engouffrer dans le vide créé par les résiliations de concessionnaires et d'agents agréés.
Qu'à cela ne tienne, AutoMalin s'en remet à une formule moins contraignante. Au lieu de la franchise, l'enseigne pourrait devenir un concept marketing de vente de voitures d'occasion à particulier. Les garagistes comme les concessionnaires pourront y souscrire dans l'optique de développer une offre alternative aux labels, avec tout de même un approvisionnement conséquent.
De "bons signaux pour 2025"
En fin d'année 2024, le président, désormais entouré d'un comité de direction bien structuré, témoignait de complications de marché. La première cause étant la frilosité des acheteurs, toujours perdus dans les méandres des motorisations. Mais il percevait cependant de "bons signaux pour 2025". En apportant une nuance : "Reste à savoir comment les politiques nous dirigeront".
Ses relations avec les constructeurs se sont nettement réchauffées. Le groupe profite de la réouverture des canaux pour alimenter ses plateformes. "Depuis que les usines tournent à nouveau, nous avons été sollicités, rapporte Benjamin Reillat. Il nous a fallu être capables de prendre position sur de gros volumes. Ce qui n'est pas sans risque financier en ce moment", reconnaît celui qui écoule mensuellement entre 350 et 400 unités à professionnel et 400 à 450 autres à particulier.
L'abondance de véhicules en attente sur les parcs logistiques des constructeurs lui donne un peu plus de force dans les négociations. À ce jour, le groupe InterVO s'engage sur toutes les énergies. "Comme les courbes de prix se rapprochent entre les thermiques et les électriques, il y a plus de pertinence à le faire", analyse le président. Et signe des temps, ses clients professionnels lui réclament de plus en plus de voitures d'occasion éligibles à la location avec option d'achat (LOA).
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