Le développement de la revente des VO en Afrique
Ce sont nos confrères de la Nouvelle Tribune qui reviennent sur le parcours des véhicules d'occasion en Afrique après avoir connu une première, voire une seconde vie en Europe. Une filière "florissante", qui représenterait entre 4 et 5 millions de véhicules, lesquels "quittent chaque année l’Europe, direction l’un des 54 pays qui composent le continent africain". Un des principaux points de sortie du Vieux Continent étant d'ailleurs le port du Havre, qui traite 40000 VO par an et qui ambitionne d'atteindre un volume de 100000 unités à court terme via un projet de développement appelé ACE (All Car Export), pour une nouvelle impulsion.
Ainsi, 450000 des exportations totales sont écoulées en Afrique de l’Ouest, notamment via le port de Cotonou, la capitale économique du Bénin, où 340000 VO vont alors alimenter les marchés voisins du Nigéria, du Burkina Faso, du Niger, du Mali ou encore du Togo. Selon la Nouvelle Tribune, 80000 autres véhicules sont acheminés à Douala, au Cameroun, quand le Sénégal en "accueille" 78000. Pour ces pays, le VO est un marché vital comparativement au marché du neuf, qui n'y écoule pas plus de 3000 unités annuelles
Outre le prix, c'est aussi la particularité du système de distribution qui permet un tel engouement sur les VO. La raison ? "Les géants du secteur peinent à s'approprier la plus grosse part du gâteau. Ce sont plutôt des particuliers vendant leurs marchandises sur le bord de la route qui trustent toute l’industrie", explique La Nouvelle Tribune. En effet, les particuliers ne sont pas soumis aux mêmes restrictions gouvernementales que les grands acteurs du marché. "En outre, les particuliers sont souvent bien connectés politiquement et disposent de filières d’approvisionnement moins chères", ajoute notre confrère, qui conclut : "Une configuration pour le moins originale, dans un monde où le rachat de voiture profite rarement aux classes les moins privilégiées."