L'arrêté sur les pièces de réemploi en cours de signature
Depuis le 1er janvier 2017, date d'entrée en vigueur de la loi sur les pièces de réemploi, les professionnels sont dans les starting-blocks. Ne reste plus que la publication de l’arrêté interministériel, ce qui, selon les professionnels de la démolition, devrait être une question de jours. Pourtant, après la satisfaction de ce nouveau dispositif qui oblige les réparateurs à proposer une offre de pièces de réemploi, pour toute intervention en réparation de véhicules de plus de deux ans, l’inquiétude semble aujourd’hui de mise.
"L’arrêté, dans sa version actuelle, est quasi inapplicable pour les professionnels puisque, avant même que le client ne puisse émettre un avis, le réparateur devra réaliser plusieurs devis. Dans la pratique, le texte pourrait nous faire perdre tout l’intérêt du sujet", avance Patrick Poincelet, vice-président du CNPA. Seul avantage inclus dans l'arrêté : l'affichage obligatoire qui rendra l'information générale plus simple à gérer pour les professionnels.
Aujourd’hui, cette nouvelle offre de pièces de réemploi est dans la grande majorité des cas proposée lors de la réparation collision, après un choc. "Compte tenu de la pression des assureurs, nous assistons à un vrai boom de la demande en pièces de carrosserie d’occasion. Côté réparation-maintenance, en revanche, la demande est plus faible, sans doute aussi parce que la majorité des réparateurs ne sont pas informés du texte", poursuit Patrick Poincelet.
Ainsi, la hausse de chiffre d’affaires du secteur pièces de réemploi, comprise entre 5 et 10%, reposerait presque en totalité sur la pièce de carrosserie. Les experts automobiles, excellents ambassadeurs du système, la préconisent fréquemment, même si de gros efforts doivent encore être réalisés pour valoriser la mise à niveau de ces pièces de carrosserie qui nécessitent une intervention du carrossier.
En attendant, la publication de l'arrêté est en cours de signature aux ministères de l'Economie, de l'Intérieur et de l'Environnement. Mais les professionnels craignent une telle complexité que l'esprit de la loi ne tombe à l'eau.
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