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Distribution

La Société Générale renonce à relancer Reezocar et cherche un repreneur

Publié le 16 mai 2024

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
La plateforme phygitale de vente de voitures d'occasion n'a pas atteint ses objectifs. La Société Générale, maison mère de Reezocar, a donc décidé de tourner la page. Un repreneur devra se manifester avant l'automne prochain pour sauver l'activité.
La Société Générale lâche Reezocar
En plus du site internet, Reezocar exploite un point de vente à Lille. ®David Riss_DRIME

Les nuages s'amoncellent au-dessus de Reezocar. La plateforme de vente de voitures d'occasion ne fait plus partie des plans de la Société Générale. Les salariés ont été informés par le groupe bancaire, le 14 mai 2024, de la recherche d'un repreneur pour poursuivre l'aventure.

 

Conformément à la législation, la direction de la Société générale laisse la porte ouverte aux offres durant la période du plan d'information-consultation. Une procédure spécifique qui durera trois mois. L'administration se prononcera sur le sort de Reezocar à l'automne. Une cessation d'activité pourrait être prononcée mettant fin à l'histoire entamée en juin 2013.

 

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La Société Générale avait pris le contrôle de Reezocar en décembre 2020. Mais la phase de pénurie consécutive à la crise sanitaire, puis la volatilité des prix ont eu raison du modèle économique du site de voitures d'occasion. La trajectoire de croissance rentable de Reezocar a ainsi été compromise.

 

Une opportunité pour un groupe de distribution ?

 

A la Société Générale, il est précisé que cette décision ne compte pas dans le plan d'économie annoncé dans la presse en début d'année 2024. Reezocar sert toujours de relais aux agences bancaires qui proposent des voitures d'occasion à leurs clients. Mais avec le retournement du marché, la plateforme n'a pas pu s'appuyer sur son actionnaire trop éloigné de l'univers automobile pour redonner un élan stratégique à son modèle économique.

 

Il convient d'autant plus de rappeler que Laurent Potel, l'un des cofondateurs, a laché les commandes en février dernier au profit de son associé, Tristan Pillon, et d'Yves Lallemand, un cadre du groupe Société Générale.

 

L'entreprise installée à Boulogne-Billancourt (92) reste toutefois une opportunité pour un investisseur. La centaine d'employés a construit un schéma alliant un environnement numérique et deux emplacements physiques. Il y a le site de livraison au fief francilien. Il y a également un point de vente aux allures de concession, à Lille (59). Ce qui pourrait faire le bonheur d'un grand groupe de distribution souhaitant diversifier ses canaux avec une marque en propre.

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