La rentabilité en point de mire
S’il y a bien un groupe qui, sans faire de bruit, se développe chaque année à vitesse grand V, c’est bien celui dirigé par David Gaist. Après un exercice 2011 qui avait vu l’opérateur s’emparer des concessions Toyota et Fiat de Cherbourg, Saint-Lô, Granville (50), du groupe Soficham, puis des sites Toyota de Mayenne et de Laval (53) de Ginas Bourdais, 2012 a également eu son lot d’acquisitions avec le rachat du groupe Pelvé à Cesson-Sévigné (35) et de ses enseignes Toyota, Lexus, Kia, Hyundai, SsangYong, Mitsubishi, au potentiel de 1 200 VN (600 Toyota, 350 Kia et 200 Hyundai notamment). Autant de reprises qui permettent au groupe Gaist (GCA) de totaliser aujourd’hui 5 538 VN pour un chiffre d’affaires 2012 de 184 millions d’euros. “Tout ce développement nous a permis de réaliser une relative bonne année puisque nous avons pu ainsi stabiliser notre volume VN global mis à mal par la chute du marché”, explique ainsi David Gaist, qui a déjà les yeux rivés sur 2013 : “Toyota représente 80 % du volume VN du groupe et, au regard des nouveautés de la marque et de l’aide fiscale dédiée aux véhicules hybrides, très présents chez Toyota, nous devrions tirer notre épingle du jeu”, explique-t-il. En effet, la marque nipponne (4 581 VN pour le groupe Gaist) lancera cette année des produits à forts volumes comme le Rav4, la Verso ou encore l’Auris, et nombre de modèles seront aussi portés sur la technologie hybride.
Une marque Premium ?
L’activité commerciale du groupe a donc de grands atouts pour réussir son année. Mais David Gaist voudrait surtout mettre l’accent sur l’activité financière.
“Nous devrions atteindre une rentabilité de 1 % pour le groupe. Un chiffre insuffisant selon moi, mais mis à mal il faut bien le dire par les acquisitions réalisées. En effet, c’est une chose de reprendre des affaires, mais il convient aussi de les assainir financièrement. Un travail qui a ses conséquences sur la rentabilité globale de l’entité”, accorde David Gaist. Ce dernier s’est fixé comme objectif d’atteindre les 2 % fin 2013. Pour y arriver, le dirigeant compte notamment sur les aides du constructeur, qui souhaite que tout le réseau se fixe cet objectif. En outre, David Gaist va multiplier la vente des contrats d’entretien aux clients. “J’aimerais qu’un client sur deux parte avec un contrat d’entretien. C’est une façon de le fidéliser et de pérenniser l’activité d’une affaire”, confie-t-il. Et avec 27 sites dans le groupe, le compte est vite fait.
L’année 2013 verra-t-elle aussi son lot d’acquisitions ? “Vu le contexte, nous regardons quelques dossiers, certains peuvent représenter des opportunités, certes, mais ce n’est pas notre approche actuelle. A nous de consolider nos positions. Après, si une occasion devait se présenter pour une marque Premium…”, avance le distributeur. On ne serait donc pas étonné de voir le groupe encore s’étoffer.
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FOCUS - Le groupe David Gaist en 2012
• 27 points de vente
• CA : 184 millions d’euros
• Volume VN : 5 538 unités
• Volume VO : 5 416 unités
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