S'abonner
Distribution

La profession de foi de Mathias Boniface

Publié le 1 juillet 2011

Par David Paques
4 min de lecture
Depuis l’ouverture du site en 2008, l’affaire a reçu de nombreuses visites. Des confrères venus de France, d’Europe et parfois même de Corée. La concession Hyundai de Mathias Boniface à Mérignac est rapidement devenue un exemple… Par sa taille, bien sûr, mais aussi par son adhésion pleine et entière au projet de la marque.
Mathias Boniface, directeur de Hyundai Mérignac

Avec 4 300 m2 couverts, dont 2 000 m2 pour le seul showroom, et une capacité d’exposition de 30 VN, Hyundai Mérignac demeure la plus grande concession exclusive de la marque en Europe. Un pari fou. Insensé, même, pour certains. Car l’investissement de 4,3 millions d’euros, terrain compris, dont 1,7 million pour la seule construction, paraissait effectivement osé pour une marque qui, en 2008, affichait une pénétration nationale de 0,9 %. “Il fallait y croire”, consent Mathias Boniface. “Mais Hyundai est un constructeur qui n’a jamais menti à son réseau”, insiste-t-il. “Quand, en 2000, ils nous ont dit qu’ils seraient 5e constructeur mondial en 2010, ça en faisait rire certains. Aujourd’hui, ils sont 4e !”, poursuit le distributeur. C’est sur cette base de confiance que s’est véritablement développé le projet pharaonique de Mérignac. Confiance en Hyundai, en ses desseins, en ses produits. “La construction a permis de crédibiliser la marque pour elle-même, mais aussi par rapport à ses concurrentes”, estime Mathias Boniface. Le pari est donc déjà gagné. D’autant que dans six ans, la structure sera déjà amortie.

Retour de la croissance à deux chiffres

L’opérateur représente le constructeur coréen depuis août 1995, date à laquelle il accroche le panneau dans la concession familiale Lada, Skoda de Bègles. Trois ans plus tard, déjà convaincu par la marque, il offre à Hyundai un site dédié sur la rive droite de Bordeaux. Une affaire que Mathias Boniface ne fermera que pour ouvrir l’actuel site de Mérignac, dix ans plus tard. Entre temps, l’opérateur s’est développé à Arcachon (2002) et exploite désormais trois sites pour le compte du constructeur. Un développement qui trouve sa motivation dans les succès rencontrés depuis le début de la collaboration entre l’investisseur et l’importateur. “Durant les treize premières années de notre partenariat, nous avons connu une croissance à deux chiffres”, confie le distributeur. Certes, la crise, qui a secoué les marchés en 2008, a eu un impact certain sur l’activité du concessionnaire. Mais depuis le dernier trimestre 2010, Mathias Boniface renoue avec ce type de croissance. “Nous avons eu la chance de compter sur un constructeur réactif qui nous a sorti des véhicules en phase avec la demande lors de cette période délicate. A savoir des petits véhicules”, explique l’investisseur. Depuis quelques mois, les SUV ont repris des couleurs. Là encore, le constructeur a su anticiper, donnant un nouveau visage aux piliers de sa gamme. La balance s’est ainsi rééquilibrée. “En termes de marges, nous travaillons de nouveau avec des véhicules qui vont nous permettre d’investir”, se réjouit-il donc. Une aubaine, car le distributeur entend peaufiner son écrin. En lui accrochant notamment la dernière identité visuelle de la marque. “Chromée, en relief, plus haut de gamme”, se félicite l’opérateur, qui croit plus que jamais en la marque.

Il ne manque rien à la marque

“Il y a encore tellement de choses à faire que nous ne pouvons que progresser”, confie-t-il en effet, le sourire aux lèvres. Les activités VO et après-vente s’apprêtent à décoller. Au niveau européen, la marque déploie des process pour les mettre sur orbite. Et même les performances commerciales sont porteuses d’espoir. Du reste, l’opérateur n’attend pas son constructeur pour être ambitieux. Il s’est, en effet, fixé l’objectif d’atteindre un volume annuel de 1 000 Hyundai d’ici 2013. C’est-à-dire une part de marché de 2 % sur son secteur, contre 1,2 % aujourd’hui. Pour y parvenir, l’opérateur va donc poursuivre ses développements. La mise aux normes du point d’Arcachon, par exemple, ou encore la relocalisation du site de Bègles, courant 2012. “Par la suite, l’avenir sera évidemment de s’étendre sur des départements voisins, par le biais d’opérations de croissance externe ou de créations pures et simples”, explique Mathias Boniface, qui compte sur la notoriété grandissante de la marque pour continuer à surfer sur la vague du succès. “Nous avons les produits, la fiabilité, une fidélisation importante, une offre de garantie hyper compétitive… A part un léger déficit de notoriété à ce niveau, il ne manque rien à la marque pour atteindre 2 % de parts de marché”.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle