La moitié des intentionnistes Français envisage un véhicule d'occasion
Le marché de l'occasion se montre résilient et c'est probablement parce qu'il se montre convaincant. A en croire le résultat de la 12ème édition du baromètre édité par Aramisauto et Kantar, Les Français & L’automobile, 49 % des intentionnistes pensent privilégier un achat d'occasion. Une part qui dépasse donc légèrement celle des consommateurs tournés vers le VN (45 %).
A ce titre, les 49 % de consommateurs acquis à la cause du véhicule d'occasion donnent la part belle aux produits récents. 22 % se dirigent vers un VO de moins d'un an et tout autant regarderont les offres pour des produits âgés de 1 à 3 ans. 11 % viseront des VO de 3 à 9 ans. Toujours d'après Kantar, l'ancienneté moyenne va donc s'élever à 3,4 ans pour 56 151 km, selon les profils de véhicules envisagés.
Parmi les 830 personnes s'étant déclarées en position d'achat (VN ou VO), soit 83 % du panel total retenu par Kantar en ce début d'année 2021, 66 % en moyenne sont disposées à opter pour un VO plutôt qu'un VN. Cela est naturellement vrai pour les intentionnistes VO (81 %), mais également pour les prospects VN dont 50 % pourraient changer d'orientation. Derrière ce fait, il y a une question de coût. Qu'ils penchent en faveur du VN ou du VO au départ, 62 % des Français souhaitent opter pour un véhicule moins cher. A noter que l'achat à crédit obtient 54 % d'opinion favorable et que les formules locatives restent à 37 %, plombées par une frilosité des intentionnistes VO (33 %).
Le VO reconditionné fait des émules
Dans la perception des consommateurs, le reconditionnement gagne ses lettres de noblesse. "Fortement apprécié", comme le souligne le rapport, il est perçu à 86 % comme, d'une part, un moyen d'obtenir un bon rapport qualité-prix (contre 82 % en 2020), et d'autre part, l'opportunité de faire une bonne affaire (76 % en 2020). Pour 81 % des sondés, le reconditionnement est un choix écologique responsable (stable). Un avis favorable qui laisse à penser à 86 % des Français (contre 83 % en 2020) que l'offre va se démocratiser.
Par le recours aux véhicules reconditionnés, le public pense éviter les vices cachés. 79 % des gens partagent cette perception, soit autant que ceux qui associent le concept à un élan de création d'emploi. Près de 6 répondants sur 10 ne voient pas de différence avec un véhicule d'occasion classique.
Lire aussi : Renault lance une campagne sur le reconditionnement
Comment parler du véhicule d'occasion en 2021 sans ouvrir le volet du digital ? Dans ce registre, les professionnels ont encore un travail de fond à accomplir. A 52 %, les Français expliquent que les canaux digitaux facilitent la revente sans passer par une enseigne. D'ailleurs plus d'un tiers (34 %) en phase d'acquisition estiment que cela peut affranchir d'un passage en point de vente (36 % pour les acheteurs de VN). Toutefois, l'essai garde une place prépondérante. Si 32 % des acheteurs VN conçoivent de signer le bon de commande sans tester le produit, c'est bien moins vrai dans le VO, où seuls 24 % des sondés sont prêts à sauter le pas sans essayer au préalable.
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