"La fidélité des équipes entraîne souvent celle des clients"
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. L’un des caractères qui ressort de votre affaire est la fidélité de vos employés. Est-ce l’amour de la maison, la rémunération ou avez-vous une botte secrète ?
Michel Isnardon. L’entreprise est à taille humaine. Cela explique beaucoup de choses. Il n’y a pas de recette miracle. Quand quelqu’un est performant, nous faisons naturellement tout pour le garder. Quand les gens sont bons, il faut les payer. C’est une évidence. Mais cela ne suffit pas. Le personnel doit pouvoir évoluer. Nous fonctionnons donc sur le système de la promotion interne. Voilà pourquoi les parcours sont longs dans notre entreprise. Beaucoup arrivent en apprentissage et repartent pour la retraite. A l’atelier, comme dans le showroom, j’ai quelques collaborateurs qui ont entre trente et quarante ans de maison. Un turnover n’est jamais bon. Surtout chez les vendeurs. La fidélité des équipes entraîne souvent celle des clients.
JA. Vous venez d’investir dans la pose de trois bornes électriques, alors que le marché électrique ne sera palpable qu’à un horizon incertain. Pourquoi ?
MI. Renault a décidé d’être sur ce marché, nous devons donc l’accompagner. Sans l’appui du réseau, le constructeur aurait naturellement du mal à développer sa stratégie. Nous le suivons donc. C’est une question de partenariat. Jusqu’ici, il ne nous a pas fait faire beaucoup d’erreurs. En revanche, il est certain que j’ai investi 35 000 euros dans les bornes, en sachant que je n’aurai pas de retour rapide en termes de rentabilité. Il y a une gamme qui est en train de sortir, il y a des sociétés et des administrations à l’écoute. Il faut donc être sur le marché. Avec le positionnement prix de Renault, je pense que nous pouvons faire quelque chose d’intéressant.
JA. Prochainement, vous ouvrirez une concession dédiée à Dacia. La baisse actuelle des ventes vous inquiète-t-elle ?
MI. Je ne suis pas trop inquiet à ce sujet. Il faut se rappeler que les deux dernières années, les ventes ont été boostées par un certain nombre d’aides. C’est un peu naturel que cela retombe. Pour autant, sur mon secteur, j’exploite deux des quatre premières marques du marché. Je ne suis donc pas soucieux.
Propos recueillis par David Paques
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