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Distribution

Guillaume Arnauné, EnchèresVO : "Difficile de concevoir la seconde vie des véhicules électriques vendus en 2024"

Publié le 28 octobre 2024

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
De passage à Paris pour le Mondial de l'Auto 2024, le dirigeant d'EnchèresVO, la société toulousaine, a répondu à nos questions. Pour Guillaume Arnauné, le remarketing des voitures d'occasion électriques et hybrides restera encore problématique dans les mois à venir.
EnchèresVO analyse Marché
Guillaume Arnauné, dirigeant d'EnchèresVO. ©EnchèresVO

Il y a une once de préoccupation dans la voix de Guillaume Arnauné. En visite dans les allées du Mondial de l'Auto 2024, le commissaire-priseur et dirigeant d’Enchères VO, s'est arrêté pour évoquer le contexte de marché des voitures d'occasion à la lumière des activités de ses salles de ventes aux enchères. Il a notamment souligné "un attentisme généralisé en raison de l'arrivée de nouvelles motorisations sur les parcs de voitures d'occasion".

 

"Dans les salles de vente, nous percevons l'effet des nouvelles motorisations sur les comportements d'achat. Il y a une forme d'attachement aux voitures thermiques au point de connaître des situations de pénurie sur les diesel, rapporte-t-il. De fait, nous éprouvons des difficultés à sortir les voitures électriques et hybrides. Fort heureusement, internet nous aide à trouver des clients hors zone, voire à l'export".

 

Guillaume Arnauné pointe une "suroffre significative" des véhicules hybrides et électriques. Certains des fournisseurs d'EnchèresVO compteraient 10 % de ces motorisations sur leurs listes de voitures d'occasion à revendre. Un taux un peu supérieur au niveau réel de consommation en France. "Nous devons employer nos solutions de remarketing pour accompagner au mieux nos fournisseurs", insiste le commissaire-priseur.

 

L'opportunité des retours de LOA

 

Un autre phénomène est attendu, celui des retours de leasing social dans quelques mois. "Les distributeurs sont exposés à de grands risques. Il est difficile de concevoir la seconde vie des véhicules électriques vendus en 2024, tant les prix vont être erratiques", fustige Guillaume Arnauné. Selon lui, la réactivité et les ajustements tarifaires hebdomadaires vont devenir la règle.

 

Cela ne remet pas en question l'intérêt pour les voitures inscrites dans un contrat de LOA. Au contraire, comme nombre de ses confrères du remarketing, le dirigeant d'EnchèresVO y voit une opportunité. "Cela crée chez les constructeurs, un stock qui a du potentiel à l'export. Les voitures d'occasion en retour de location ont un historique d'entretien complet valorisable auprès des acheteurs étrangers".

 

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Que ce soit en termes de volume de voitures d'occasion ou de montant d'adjudication, EnchèresVO affiche une croissance d'environ 20 % cette année, selon le commissaire-priseur. La suite fait l'objet de grandes réflexions. "Nous nous grattons la tête en ce qui concerne les projections pour 2025, admet-il. Cette forme de retour à la normale du marché a pour effet d'accentuer la pression forte sur les acteurs du remarketing dont nous faisons partie".

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