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Distribution

Franck Riester : un concessionnaire à la Culture

Publié le 17 octobre 2018

Par Tanguy Merrien
4 min de lecture
Historique distributeur Peugeot et partenaire des réseaux Hyundai et Citroën, Franck Riester vient d'être nommé ministre de la Culture dans le nouveau gouvernement d'Edouard Philippe. Retour sur un parcours qui porte au pinacle le métier de concessionnaire…
Franck Riester.

 

Si pour le grand public Franck Riester n'est pas forcément le plus connu des nouveaux ministres qui viennent de rejoindre le nouveau gouvernement formé par le Premier ministre Edouard Philippe, pour les connaisseurs de la distribution automobile, c'est une figure du secteur.

 

En effet, appelé à remplacer Françoise Nyssen à la Culture, Franck Riester s'est également fait un nom dans le monde de l'automobile avant d'obtenir son maroquin pour la rue de Valois. Né en 1974, Franck Riester est le petit-fils du fondateur du groupe éponyme dont l'aventure a démarré en 1928 avec la marque Peugeot. C'est avec le lion que le groupe Riester va alors bâtir sa réputation dans le grand est parisien (Coulommiers, Château-Thierry, Epernay ou Provins notamment) pour se diversifier en 2014 avec la marque Hyundai sous l'enseigne commerciale Protea, qu'il distribue sur quatre sites (Coulommiers, Saint-Maximin, Meaux et Marne-la-Vallée) et, enfin, dans le réseau Citroën via les acquisitions des sites de Provins et Château-Thierry, il y a tout juste un an.

 

Salué par ses pairs

 

Aujourd'hui, le groupe Riester est composé de douze concessions dans les trois marques et devrait commercialiser près de 3 700 VN cette année, et compte parmi les groupes en devenir. Notamment maire de Coulommiers entre 2008 et 2017, et parallèlement très impliqué dans une carrière politique commencée dès 1995, Franck Riester, qui est toujours président du groupe de distribution, avait notamment confié la direction opérationnelle du groupe à Nicolas Bouyer quelques années plus tôt. La nomination d'un distributeur au ministère de la Culture est aussi une satisfaction pour ses pairs. "C'est une grande fierté pour nous distributeurs et en particuliers pour le réseau Peugeot que de voir Franck devenir ministre de la Culture. J'ai suivi son parcours et je savais qu'il était ministrable depuis plusieurs années. Il est capable de donner une belle impulsion au Conseil des Ministres. C'est également une nomination qui revalorise quelque part le métier de distributeur qui en a bien besoin ces derniers temps", a bien voulu témoigner François Mary, président du groupement des concessionnaires Peugeot (GCAP).

 

Si la marque Peugeot n'a pas souhaité s'exprimer sur la nomination de Franck Riester à la Culture, Hyundai s'est, de son côté, félicitée de voir un de ses partenaires appelé à la rue de Valois : "C'est un très bon partenaire pour nous, qui a réussi à mettre en place une bonne équipe pour développer la marque sur différents sites. Il a réussi à concilier avec brio une vie professionnelle dans l'automobile et une vie politique. Je lui souhaite une belle carrière pour cette dernière", nous a confié Lionel French-Keogh, directeur général de Hyundai Motor France.

 

Déjà une longue carrière politique

 

Hors automobile, Franck Riester a bien entendu tissé sa toile dans le milieu public et politique. Sa carrière politique démarre en effet très jeune quand il est élu à Coulommiers en 1995 à l’âge de 21 ans sur la liste de Guy Drut. En 2007, il devient député (UMP) de la 5e circonscription de Seine-et-Marne et se distingue lors des débats sur les projets de loi Hadopi 1 et 2.  "On ne fait pas cette loi pour embêter les internautes, mais pour financer la création",  le cite Télérama dans son édition en ligne d'hier. Par la suite, il devient membre du collège de la haute autorité chargé de la loi contre le piratage.

 

En 2013, il se distingue à nouveau en étant un des deux seuls députés UMP à voter pour le mariage pour tous, tout en se déclarant favorable à l'adoption pour les couples homosexuels. Après avoir soutenu Bruno le Maire puis Alain Juppé à l'élection présidentielle, il est exclu du groupe Les Républicains en décembre 2017 et s'en va fonder le parti Agir, la droite constructive qui se dit prête à s'allier au parti présidentiel, En Marche, pour certaines élections.

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