S'abonner
Distribution

Entretien avec Jean Michel Benne, directeur France de AUtobid.de

Publié le 12 décembre 2008

Par Benoît Landré
3 min de lecture
"Nous sommes en mesure d'apporter une réponse à la problématique de surstockage". Fraîchement désigné pour représenter la société allemande Autobid.de en France et au Benelux, Jean-Michel Benne, ancien P-dg de...
...Fiat Auto France (de 1992 à 1995), expose les étapes de développement de la société spécialisée dans la vente aux enchères de VO sur Internet.


Journal de l'Automobile. Pouvez-vous nous présenter Autobid.de ?
Jean-Michel Benne. Aujourd'hui, nous représentons 20 000 clients professionnels, en Allemagne et dans les pays de l'Est principalement. Par an, la société commercialise 65 000 véhicules d'occasion aux enchères, en Europe. Nous sommes partenaires des plus grands constructeurs en Allemagne, les filiales Peugeot, Citroën, et Renault notamment, mais aussi des groupes de distribution et des loueurs. Depuis un an et demi, nous travaillons, en France, avec des captives comme BMW Finance et les succursales de Mercedes. C'est une garantie de sérieux.

JA. Quelle sera votre stratégie pour investir ce nouveau marché ?
J-M B. Nous allons commencer par les concessionnaires proches de la frontière allemande, comme la Wallonie, la Hollande ou encore la Lorraine. Le groupe Cloppenburg par exemple, a une concession BMW à Nancy, il n'y a pas de raison que l'on ne puisse pas travailler selon la même logique.

JA. Quelle est cette logique ?
J-M B. Le fournisseur nous facture les véhicules que nous payons avant de récupérer l'argent auprès de l'acheteur. Nous mettons le site à leur disposition, ensuite les vendeurs organisent leurs enchères via notre site.

JA. Sera-ce suffisant selon vous ?
J-M B. Non, il ne suffit pas de posséder un site Internet multilingue pour pénétrer tous les marchés. Il faut des hommes sur le terrain pour appréhender les spécificités du marché. Il faut tester les canaux de revente de VO et les retravailler en permanence.

JA. Quels sont donc vos objectifs ?
J-M B. Si nous additionnons le marché français et le Benelux c'est l'équivalent de l'Allemagne, donc il y a un potentiel sérieux avec des partenaires compétents. Nous allons d'abord jeter les bases, puis mettre en place une organisation suivie d'un plan de communication pour montrer que l'on existe. Je refuse donc d'annoncer des objectifs. Nous restons prudents et réalistes. Nous prendrons le temps de nous structurer efficacement.

JA. Sur quels éléments s'appuiera votre organisation ?
J-M B. Nous avons des accords cadre conclus avec des constructeurs à l'échelle européenne, que nous sollicitons ensuite selon les marchés. Nous avons fait un test auprès de 5 000 professionnels en France et au Benelux. Les retours nous ont convaincu de la qualité de notre projet. En 2009, nous allons passer à la phase qui consiste à nouer des contrats commerciaux. La 3e étape se déroulera au 2e semestre 2009, où l'on analysera les volumes réalisés afin d'établir un plan et un budget pour 2010.

JA. Quelle sera votre valeur ajoutée sur le marché français ?
J-M B. En France, la tendance est à l'engorgement des parcs VO que le marché n'absorbera pas. Compte tenu de notre expertise européenne, nous sommes en mesure, notamment avec les pays de l'Est, d'apporter une réponse à la problématique française.

Voir aussi :

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle