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Distribution

Démarrage difficile pour D.car

Publié le 13 janvier 2006

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
L'importation de véhicules multimarques, ça ne s'improvise pas. L'enseigne D.car, lancée il y a tout juste un an, en a fait la douloureuse expérience. Une augmentation de capital devrait lui permettre de rebondir en 2006. Mais où en est donc D.car ? L'enseigne de distribution...

...multimarque, lancé début 2005, a du mal à décoller. Thierry Fournier, le directeur général, a dû remettre la main à la poche pour recapitaliser l'entreprise. La holding voit ainsi son capital passer de 275 000 euros à sa création à 550 000 euros aujourd'hui. Thierry Fournier devient du même coup l'actionnaire majoritaire et le président, en remplacement de Pascal Jacob qui conserve ses fonctions de directeur du développement et reste le deuxième actionnaire.
Jusqu'à maintenant, il semble que les moyens humains et financiers ont été insuffisants pour atteindre la taille critique. "Nous avons eu une période difficile, reconnaît Thierry Fournier, au cours de laquelle nous n'avions pas assez de commandes pour remplir les camions". Par ailleurs, faute de ne pouvoir s'engager sur des volumes importants, la centrale d'achat (ou plutôt, le service achat, pour être plus en phase avec la réalité) ne bénéficie pas de conditions particulières de la part de ses fournisseurs.
"Il faut être clair sur notre positionnement, reprend Thierry Fournier. Nous sommes des discounters automobiles, c'est-à-dire que nous vendons des véhicules en stock à bas prix. Il n'est pas question que le client configure son véhicule. En revanche, il est nécessaire que nos franchisés achètent à l'avance des volumes conséquents pour proposer une offre variée". Or, sur les 20 signataires, seule une dizaine serait réellement dynamique en la matière. En outre, l'implantation dans le réseau Rover n'a pas pris. Même le président du groupement, Michel Falvo, pourtant initiateur du projet, n'y a pas souscrit. Debuquoy Autos, à Creil (60), est l'une des rares concessions Rover à avoir pris l'enseigne, en octobre. Son dirigeant affirme avoir vendu quelques voitures mais, fin décembre, il n'en avait toujours pas livré une seule. Au total, on estime à 300 le nombre de véhicules effectivement livrés par le réseau D.car sur l'année 2005. On est loin de l'objectif "à moyen terme" de 5 % de parts de marché visé par l'enseigne, qui reste néanmoins la référence pour calculer les redevances. Une redevance qui s'élève ainsi à 50 000 euros pour le franchisé de Toulon censé bénéficier d'un potentiel de 1 000 voitures sur sa zone.


Xavier Champagne

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