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Distribution

Daimlerchrysler France : Il est venu le temps des cathédrales…

Publié le 21 avril 2006

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
Avec ce dernier investissement de 6,5 millions d'euros pour transférer son site de Cenon à Bègles, dans la banlieue bordelaise, DaimlerChrysler France en a terminé avec sa stratégie de filialisation qui lui permet de contrôler un quart de ses ventes. A peine deux mois après...
Avec ce dernier investissement de 6,5 millions d'euros pour transférer son site de Cenon à Bègles, dans la banlieue bordelaise, DaimlerChrysler France en a terminé avec sa stratégie de filialisation qui lui permet de contrôler un quart de ses ventes. A peine deux mois après...

...l'ouverture de son impressionnant site lillois, Mercedes renouvelle l'opération sur la métropole bordelaise, avec l'inauguration de son site de Bègles. Pourtant, en 2001, lorsqu'il a repris les concessions du groupe Gargour, à Mérignac et Cenon, le constructeur ne pensait pas devoir remettre la main à la poche aussi rapidement. Mais, tramway oblige, il a fallu déménager le site de Cenon, devenu trop difficile d'accès pour la clientèle et ses 85 salariés. Le patron de la plaque, Jean-Loup Aviat, a choisi ce terrain en friche, sur les bords de la Garonne, et pris le risque d'être le premier constructeur a s'y implanter (à proximité tout de même de Brienne Auto, le concessionnaire BMW). Depuis, Toyota y a implanté une "filiale" (TTA) et la construction du point de vente Lexus est en cours. "Nous avons dû faire planter des pieux à 38 m de profondeur sur ce sol marécageux, souligne Jean-Loup Aviat, et surélever d'1,5 m le sol sur plus d'un hectare pour que les 80 000 automobilistes qui passent quotidiennement sur la rocade puissent voir nos 30 véhicules d'exposition". Le terrain de 22 000 m2 a été acheté pour 1,5 million d'euros et le bâtiment de 5 300 m2 a coûté 4 millions d'euros. Jean-Loup Aviat prévoit un retour sur investissement dans 7 ans.

La fin du processus de filialisation

L'inauguration de ce site marque la fin du processus de filialisation entamée en 2001 par DaimlerChrysler France. Les filiales de Bordeaux (2 sites), Paris (13) Lille (5), Lyon (5) et la côte d'Azur (3) ont réalisé 23 % des ventes Mercedes et 40 % des ventes Smart en 2005. Si, dans certaines villes, ce choix est partagé par ses concurrents, ce n'est pas le cas sur Bordeaux : BMW est distribué par le groupe PGA (Mérignac) et par Philippe Dagut (Bègles) ; Audi est distribué par le groupe Inchcape sur 4 sites. Intox ou pas, la marque annonce 909 immatriculations VN en 2005
(+ 7 %) sur la Gironde contre 811 pour BMW (+ 8 %) et 702 pour Audi (+ 3 %), Porsche et Jaguar vendant pour leur part approximativement 80 et 40 VN par an. "Totalement faux", réagit le concessionnaire limitrophe qui estime que la marque BMW fait au moins 1 200 immats et surtout "davantage que Mercedes". Ambiance…

VO et après-vente à l'honneur

Changeons de sujet. L'activité VO est surtout développée sur Mérignac, avec 130 des 180 VO exposés en permanence sur les deux sites. "Au total, nous avons facturé 1 080 VO en 2005, soit une progression de 32 % grâce au succès du label Millésime (maximum 18 mois et 1 an de garantie)", se satisfait Jean-Loup Aviat. "Environ 40 % de nos reprises sont vendues à marchands mais il est important de conserver quelques véhicules de marques généralistes pour faire franchir le pas à des prospects qui pourraient être impressionnés par la marque", précise-t-il.
L'après-vente est aussi primordiale d'autant qu'il n'existe qu'un seul autre réparateur agréé par la marque dans toute la Gironde, à Libourne. Avec 3 000 m2 d'atelier, dont la moitié dédiée à la carrosserie, le site peut recevoir 30 véhicules par jour. Il compte 2 baies de "réception active", 2 poste d'entretien rapide, 22 postes de mécanique, 10 postes de carrosserie et 2 cabines de peinture ("uniquement en hydrodiluable", insiste Jean-Loup Aviat). Le chiffre d'affaires net en SAV a progressé de 17 % en 2005 à 3, 6 millions d'euros, tandis que l'activité PR ne progressait "que" de 7 % à 6 millions d'euros, du fait du ralentissement de l'activité carrosserie.


Xavier Champagne

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