Car History sortira la V3 et une "app" après le confinement
Elle devait sortir le 1er avril 2020, elle attendra quelques semaines et la levée du confinement. La direction de Car History a décidé, en effet, de reporter la date de sortie de la troisième version du logiciel de marketing après-vente, en raison de l'inactivité des concessionnaires en cette période de confinement. Une V3 qui, durant ce laps de temps, poursuit ses tests et affine son modèle de fonctionnement.
Les nouveautés seront nombreuses. Car History proposera tout d'abord la réalisation et le suivi de campagnes de marketing direct par les équipes dédiées dans les points de vente. Aussi, son traditionnel système de scan de la base de données clients sera désormais capable de faire du rattrapage, autrement dit d'identifier ceux qui n'ont pas répondu favorablement à une sollicitation l'année précédente. Pour densifier le volume, il convient de noter qu'à partir de cette V3, les VO sous encore garantie seront pris en considération.
Dans un autre registre, le logiciel va automatiser l'envoi d'un message d'alerte au commercial concerné, dès lors qu'un client de la concession prendra rendez-vous à l'atelier. En ajoutant des données propres au véhicule et à son propriétaire, Car History veut en faire un moyen d'amener les forces de vente à préparer des offres en amont de la visite. D'ailleurs, la V3 apporte des synchronisations avec toutes les solutions de planning atelier, notamment MécaPlanning dont Car History s'est rapproché. "Nous en sommes à une interaction par des développements d'interface de communication", explique Virginie Baire, cofondatrice de Car History. "Mais il n'est pas exclu d'aller plus loin", laisse-t-elle entendre.
98 % du réseau Kia
Progressivement, la V2 laissera place à se remplaçante, le tout sans surcoût. Il faudra néanmoins souscrire une option payante pour le module d'automatisation de l'envoi d'un mail aux vendeurs et faire la demande d'activation de l'intégration des VO. Ce qui fera varier le prix de l'abonnement. Par ailleurs en phase de pilotage chez trois concessionnaires, l'éditeur peaufine l'application mobile associée. Car History se retrouvera alors dans la main de chaque automobiliste qui, par ce biais, pourra suivre l'historique des interventions et des factures, accéder aux listes de VN et VO chez le distributeur et recevoir des informations en provenance de son concessionnaire. Du point de vue du RGPD, l'application ne conserve que les données de châssis et non les informations personnelles.
Confinement oblige, le quotidien a changé aussi pour Virginie Baire et ses équipes. Il s'en est fallu de quelques jours pour qu'elle achève, en mars dernier, la couverture quasi-intégrale du réseau Kia, comme elle s'y était engagée auprès de la filiale française du constructeur. "Nous avons équipé 98 % des concessions et les 2 ou 3 derniers restants négocient avec la marque, rapporte la cofondatrice. Nous entamons les discussions avec d'autres importateurs". Elle entretient des liens forts avec le GNCO, à titre d'exemple. Mais son actualité la plus forte a eu lieu au Maroc, où le Groupe Bernard Hayot (GBH) a choisi Car History pour son site Kia et entend le déployer sur tous les territoires ultramarins de son organisation.
250 000 cibles en attente dans les bases durant le confinement
Mais revenons en France à l'heure du confinement. "Nous travaillons avec Kia et son réseau, dit Virginie Baire, nous envoyons des informations aux clients des concessions. Car History reste en veille et chaque jour scanne la base de prospects pour préparer la reprise et la planification des visites. Nous ciblons tous les châssis qui auraient dû passer par l'atelier entre le 13 mars et le 31 juillet 2020". Chez Kia, on estime qu'un "volume à quatre chiffres" attend la levée des restrictions pour être sollicité.
Plus largement, en prenant les quelque 340 bases des concessionnaires clients de Car History, soit des opérateurs travaillant sous les panneaux Kia, Nissan, Opel, Volvo, Mazda, Suzuki, Ford, Skoda, Mitsubishi ou encore Hyundai, une première estimation porte sur un volume potentiel de 250 000 notifications à envoyer prochainement pour proposer des révisions et interventions (contrôle technique, courroie de distribution, campagne technique...) à intégrer dans le flot normal d'entrées à l'après-vente. Un nombre qui n'est pas anodin.
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