Autovision, à la conquête des centres
Le contrôle technique connaît un changement important dans sa législation, obligeant les réseaux à évoluer. Pour Autovision, ces nouvelles réglementations sont l'occasion de se réorganiser pour mettre en place une stratégie de recrutement. L'opérateur a clairement affirmé ses ambitieux : recruter 300 centres d'ici trois ans. Comme le maillage en France est déjà assez important, l'objectif est de récupérer des professionnels indépendants ou déjà sous une enseigne concurrente plutôt que de créer des centres. Rappelons qu'en France, avec 925 centres et 3 700 000 visites réalisées en 2008, Autovision occupe 17,58 % de parts de marché.
Pour Bernard Bourrier, président d'Autovision, "nous avons besoin d'hommes nouveaux pour répondre à ces objectifs." Ainsi, Dominique Fourleignie, anciennement chez Dekra, est arrivé depuis deux mois en tant que directeur général du réseau VL. Il a principalement deux missions à accomplir. D'une part, développer le réseau avec les objectifs cités précédemment. D'autre part, il doit suivre le déploiement des nouveaux outils nécessaires pour être en règle avec la législation.
Nouvelle génération d'outils
Cette mission se fera de concert avec la division Karoil, dirigée par Gérard Athier. La SSII a eu pour mission de développer des outils intelligents, qui répondent aux attentes des opérateurs mais qui permettent également de remonter les chiffres du terrain pour faire des comparatifs et de l'analytique. Deux outils ont été mis à disposition des adhérents : LXE, un nouveau terminal de saisie portable (TSP) et un Photovision 2010, un régloscope électronique.
Le TSP constitue le lien entre les informations recueillies par le contrôleur au cours d'une visite technique et le système informatique du centre. Utilisé pour intégrer les informations liées aux points de contrôles visuels, il peut également être utilisé pour entrer les informations des autres points de contrôle en cas de panne des liaisons informatiques. Le Photovision 2010 répond à l'obligation législative qui met fin au contrôle manuel de l'éclairage à partir du 1er janvier 2010 (exigences et normes techniques - notamment SR/V/041, SR/V/042, SR/V/043 - édictées par l'administration pour les régloscopes). Cet outil, breveté, a été développé à partir d'un produit déjà existant, produit par Werther, mais adapté aux exigences du contrôle technique. Ces deux outils, accompagnés de câbles, borne Wifi et switch, seront mis gratuitement à disposition des opérateurs. Autovision souhaite que l'ensemble de ses centres harmonise leurs matériels pour proposer un service après-vente plus efficace. "Actuellement, nous avons un arc-en-ciel de combinaisons de matériel, constate le président d'Autovision. Une harmonisation devrait améliorer la fiabilité et la rapidité des opérateurs. Il serait également plus simple pour le service après-vente de détecter les problèmes. Aujourd'hui, il doit d'abord identifier le matériel avant de pouvoir aider les opérateurs."
L'ensemble du service après-vente sera d'ailleurs géré par une nouvelle division, S2M, dirigé par Yves Lavigne. Ainsi, si les outils sont mis gratuitement à disposition des centres, l'entretien et la maintenance devront obligatoirement passer par cette société. Un atelier a été créé dans ce but au siège de Montreuil, accompagné d'un stock de pièces de rechange. D'ici juillet, tous les centres devront installer ce nouveau matériel, soit environ 1 700 terminaux VL à mettre à jour.
FOCUSAutovision • CA : 35 972 220 euros |
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