Automobil-Eclerc, l’arnaque continue !
...sur une illusoire libéralisation de la vente de véhicules neufs, celle-ci restant régie par un règlement d'exemption autorisant les constructeurs à limiter leur distribution à des réseaux agréés. Même si Michel Leclerc continue d'affirmer que "le tribunal européen (sic) a mis un terme à l'exemption", il n'est pas question d'imposer aux constructeurs de lui livrer des véhicules via sa "puissante centrale d'achat" et de prendre "jusqu'à 20 % du marché". Le concept repose surtout sur une illusoire affinité avec les magasins Leclerc. Le frère du fondateur de cette enseigne de GMS est même condamné à ne pas utiliser son nom complet dans ses enseignes. Mais les médias s'y sont fait prendre et ont même largement entretenu la confusion, incitant quelques distributeurs à signer avec l'énergumène de la famille Leclerc. Aujourd'hui, toutefois, après deux ans d'existence, seuls 26 distributeurs sont en place, au lieu des 200 annoncés. Naturellement, Michel Leclerc n'a investi dans aucun point de vente en propre, préférant vivre des droits d'entrée que lui versent ses franchisés (40 000 ou 25 000 euros selon la formule de redevance choisie). La plupart des fidèles sont des mandataires automobiles qui disposent de leur propre source d'approvisionnement et n'ont payé l'enseigne que pour abuser de la naïveté du public qui croit s'adresser à une filiale des magasins Leclerc. Les publicités annoncent même que la moitié du réseau Automobil-Eclerc est composé de "professionnels de la grande distribution". Ceux-ci ne profitent toutefois pas longtemps de l'illusion. Le turn-over au sein du réseau Automobil-Eclerc est en effet éloquent : en 2004, 19 nouveaux distributeurs ont signé avec Michel Leclerc quand 13 ont abandonné la partie, soit la moitié du réseau. Michel Leclerc compte séduire 50 nouveaux investisseurs en 2005…
X.C.