Audi frappe d’entrée !
Après douze heures de compétition absolue, avec pas moins de 12 changements de leaders, tous dans le clan Peugeot ou Audi, seulement 20 secondes les séparent sous le drapeau à damiers ! Premier grand rendez-vous de l'endurance de la saison 2009, et surtout première confrontation officielle Audi/Peugeot, les traditionnelles 12 Heures de Sebring ont tenu leurs promesses. Certes, comme aux "24 Heures" 2008, Peugeot a trébuché face à Audi. Pour l'équipe française, le bilan est d'ailleurs mitigé. Ainsi, après que la 908 HDI FAP n°7 de Klien-Minassian-Lamy ne soit contrainte de s'arrêter dix-sept minutes (l'équivalent de 9 tours) à son stand pour un problème de climatisation (cette même climatisation dont nous avions tant parlé à l'occasion de la présentation de la nouvelle voiture…), tous les espoirs de victoire reposaient sur l'équipage de la n°8. Celui-ci s'échangeait le leadership avec les deux Audi avant de devoir repasser par les stands à 3 heures du but, victime d'une crevaison lente à l'arrière gauche. Malgré la remontée de Sébastien Bourdais qui en profitait pour signer le meilleur tour en course (en 1'43''274), l'équipage Bourdais-Sarrazin-Montagny échouait pour 22''279 face à l'Audi R15 victorieuse de Kristensen-McNish-Capello. Déception encore plus profonde dans le clan de la n°7 qui abandonnait à 25 minutes du drapeau à damiers sur une casse de boîte de vitesses…
Comme la R8 et la R10 TDI, la R15 TDI s'impose dès sa première sortie officielle !
Une chose est certaine. Audi a signé son neuvième succès dans la célèbre course d'endurance américaine, pilier de l'ALMS. La R15 TDI a gagné dès ses débuts en compétition, comme l'avaient déjà fait avant elle l'Audi R8 (en 2000) et l'Audi R10 TDI (en 2006). Par la même occasion, le Danois Tom Kristensen a signé son cinquième succès dans cette épreuve, devenant ainsi le plus titré de cette grande classique. Dindo Capello compte désormais quatre victoires en Floride et Allan McNish trois. Le succès d'Audi à Sebring a été complété par la 3e place de l'équipage allemand Luhr-Rockenfeller-Werner (les deux premiers ayant dû accomplir la quasi-totalité de la course à eux seuls, après que Marco Werner ne se soit abîmé une côte), ce qui donne une idée de la fiabilité du nouveau bolide d'Ingolstadt. "C'est un grand résultat pour notre toute nouvelle voiture qui est arrivée à Sebring sans avoir accompli autant de kilomètres d'essais que nous l'avions prévus, déclarait le Dr Wolfgang Ullrich, directeur d'Audi Sport. Il y a encore pas mal de travail à accomplir d'ici Le Mans. Reste que, cette édition a non seulement été la plus rapide de l'histoire mais elle a été aussi l'une des plus passionnantes, avec les quatre voitures qui se sont longtemps tenues en dix secondes !" Pour Peugeot, c'est loin d'être gagné au Mans ! Sans-faute obligatoire.
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