Aramis Group : le contexte de marché met à mal le bilan 2022
Aramis Group n'échappe pas aux réalités d'un marché automobile sous tension. La filiale de Stellantis spécialisée dans le commerce de voitures d'occasion a publié, jeudi 1er décembre 2022, le compte de son activité 2021-2022, achévée en septembre dernier et il en ressort une dégradation du résultat net, à -60,2 millions d'euros contre -15,5 millions d'euros en 2021.
Pourtant, en données pro forma, le volume de transactions à particulier a crû de 1,6 % sur un an, à 81 731 unités, et le chiffre d'affaires a fait un bond de 29,2 %, à 1,768 milliard d'euros. Mais la chute de 59,2 % subie sur le segment de VO 0 km, à 12 347 unités, a entamé la marge unitaire brute générale. Aramis Group l'a calculée 2 142 euros, en repli de 6,6 %.
Le ralentissement menace les perspectives
Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 1,460 milliard d'euros avec les ventes de voitures d'occasion à particuliers. Un total en évolution de 23,4 % par rapport à l'année précédente. A côté, les cessions à professionnel ont engendré 217,9 millions d'euros, soit 90,3 % de plus sur un an. Enfin, le bilan affiche une solide progression des services associés (+27,2 %) à 90,7 millions d'euros.
Dans le détail des filiales nationales, Aramisauto en France a rapporté un chiffre d'affaires en hausse de 6,6 %, à 725,7 millions d'euros. Cardoen en Belgique a progressé de 19,6 %, à 240,8 millions d'euros. Avec 369,5 millions d'euros généré durant l'année, la branche espagnole, Clicars, a bondi de 78,8 millions d'euros. Et enfin, la filiale britannique, Supercarmarket, a totalisé l'équivalent de 432,8 millions d'euros (+54,7 %).
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En termes de perspectives pour 2023, le groupe explique que sauf détérioration supplémentaire de l’environnement macroéconomique, il table sur une croissance organique positive de ses volumes vendus de véhicules reconditionnés à particulier et une amélioration progressive de son Ebitda ajusté au cours de l’année, hors coûts de restructuration.
Aramis Group souligne toutefois que sur le segment des véhicules reconditionnés, "la demande est progressivement plus affectée par le ralentissement de la consommation des ménages européens dans un contexte d’inflation marquée". Un phénomène qui impacte toutes les géographies où opère l'entreprise cotée en Bourse.
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