Age mûr en vue
Ces trois dernières années, le réseau a vu 25 contrats changer de mains. Mais il a surtout vu un turnover important, qui tend à prouver que le réseau Hyundai est toujours en quête de maturité. Depuis 2007, nous avons, en effet, noté 40 fermetures pour 44 créations de concessions, puis 37 investisseurs entrants pour 36 sortants. En trois ans, le constructeur a ainsi renouvelé 25 % de son réseau. Et si les mouvements se sont faits moins nombreux l'an dernier, cette recherche de partenaires idoines s'est tout de même poursuivie. Ainsi, en 2009, la marque a accueilli de nouveaux investisseurs, tels Richard Tuppin à Saint-Quentin (02), après la reprise du site de Patrick Porez, mais aussi Olivier Prive à Juvisy-sur-Orge (91), Maurice Le Luyer à Férin (59), Jean-Louis Guilmault à Angers (49), Richard Vivès à Seyssinet-Pariset (38), Cédric Rabot à Mareil-Marly (78), Jean-Olivier Prost à Champagnole (39), Stéphan Viallet à Arnas (69), ou encore Frédéric Fiaud à Châteauroux (36). Prochainement, d'autres grands noms de la distribution devraient rallier les rangs du constructeur coréen. "Des villes comme Bordeaux (33), Marseille (13), Nantes (44) sont bien travaillées, mais nous avons un déficit sur Paris (75), Lyon (69) et Lille (59). Ce sont des villes où l'immobilier est très cher et où il est difficile de s'installer", confirme Patrick Gourvennec, directeur général d'Automobiles Hyundai France. "Pas mal de constructeurs ont fait le pari de construire ou d'acheter, puis de louer des locaux à des partenaires avec des loyers qui correspondent à la province. Nous visons entre 2 et 2,5 % de pénétration et avons les moyens de nos ambitions. Nous étudions donc la possibilité de sponsoriser certains distributeurs, mais nous étudions également d'autres pistes. Il s'agit d'abord de savoir si le candidat sélectionné a des locaux ou a la capacité d'en acquérir", poursuit-il. Sur ces trois grands centres, notons que Sivam, filiale du groupe Frey, commercialise déjà la marque à Lyon et à Paris. Des portes pourraient donc naturellement s'ouvrir à ce distributeur. Mais pas uniquement. En région parisienne, Edouard Schumacher devrait ainsi rejoindre le réseau Hyundai très prochainement. En tous les cas, Hyundai France s'évertue à séduire tous azimuts. En témoigne cette récente convention réseau organisée en Corée.
Restaurer les profits
Pourtant, là où le bât continue de blesser, c'est au niveau de la profitabilité. Une rentabilité jugée "inquiétante" pour certains, mais que le regain de forme de la marque sur le segment des SUV, notamment conditionnée par la belle entrée en matière de l'ix35 (voir article), devrait améliorer à court terme. Pour la suite, la direction commerciale est en ordre de bataille.
C'est sans doute pour cette raison que la marque s'est forgée de nouvelles ambitions sur l'activité après-vente. Puisque celle-ci s'apprête à lancer une gamme de forfaits pour permettre à ses ateliers de prendre une part plus importante à la profitabilité des affaires.
Même démarche pour la nouvelle offre de services complémentaires apparue avec la commercialisation de l'ix35 : le Triple 5. C'est-à-dire 5 ans de garantie kilométrage illimité, 5 ans d'assistance et 5 ans d'entretien (1 fois par an). "Le concept témoigne de nos standards de très haute qualité", s'esbaudit Stefan Heinrich, directeur général de la communication de Hyundai Europe. "Les retours sont très positifs. Le réseau apprécie cette offre car la garantie n'est pas conditionnée. Elle est claire. Tout le monde est enthousiaste et nous demande de la généraliser. Ce qui correspond à notre première intention. Nous réfléchissons donc à l'étendre à chaque nouveauté", confie même Patrick Gourvennec.
Un déploiement progressif de la nouvelle identité
Photo : Dans les prochains mois, une certaine concentration devrait s'opérer dans le réseau du constructeur coréen.
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