VN : un marché français fidèle à lui-même
Le repli du marché français a donc été contenu à - 2,1 %. Une baisse moins importante que prévu, puisque le CCFA tablait en janvier dernier sur un recul de 8 %, avant de revoir ses prévisions à - 3 % au cours du second semestre. Sur le seul mois de décembre, les immatriculations ont logiquement chuté lourdement de 17,8 %, mais il convient de mettre en perspective cette valeur avec le fort effet "prime à la casse" de décembre 2010.
Cette bonne tenue du marché français, dans un contexte économique général pourtant pour le moins trouble, peut s'expliquer à l'aune de trois éléments : l'effet "prime à la casse" qui a encore joué à plein au 1er trimestre, le rebond sur le marché des flottes, et la guerre des prix qui a tiré les tarifs vers le bas, notamment sur les véhicules de petite taille.
Parmi les groupes les plus pénalisés, on trouve les trois constructeurs français, PSA Peugeot Citroën accusant un repli de - 4,9 % (- 7,7 % pour Peugeot et - 1,5 % pour Citroën) et Renault dévissant de 9,6 %, pour la première fois pénalisé, en volume s'entend, par Dacia (- 15 %). Par ailleurs, Fiat a perdu beaucoup de terrain (- 13 %).
Trois groupes étrangers ont, en revanche, su tirer leur épingle du jeu : Nissan (+ 32,9 %), le groupe Hyundai (+ 12,4 %) et le groupe Volkswagen (+ 12,3 %). A l'exception de Mercedes, en retrait de 3,2 %, ce qui s'explique aussi par une séquence faible de son plan produits, le Premium a progressé, à l'image d'Audi et BMW.
Pour 2012, le CCFA s'attend de nouveau à un exercice difficile, François Roudier, son porte-parole, évoquant "un recul du marché compris entre 8 et 10 %". Le scenario serait le suivant : des ventes en baisse significative au 1er semestre, mais qui pourraient reprendre de l'allant dans la seconde moitié de l'année, grâce au lancement de modèles phares, notamment chez les constructeurs français avec les nouvelles Renault Clio ou Peugeot 208 par exemple. Pour Philippe Gattet, directeur d'études au sein du groupe Xerfi, "l'augmentation du chômage ces derniers mois et le virage de la rigueur vont inexorablement peser sur la consommation. En outre, les craintes d'une dislocation de la zone euro pèsent sur le climat des affaires et donc sur les dépenses des entreprises en matière d'automobiles. Bref, l'environnement économique est particulièrement anxiogène pour le marché automobile français".
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