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Vers un coup de froid du marché automobile en 2018 ?

Publié le 7 mars 2018

Par Alice Thuot
3 min de lecture
Après une année 2017 dynamique pour le marché automobile aussi bien mondial, européen que français, l’heure est à la prudence. Les constructeurs restent réservés dans leurs prévisions, dans un contexte de questionnement vis-à-vis des énergies.
Après une année 2017 dynamique pour le marché automobile aussi bien mondial, européen que français, l’heure est à la prudence. Les constructeurs restent réservés dans leurs prévisions, dans un contexte de questionnement vis-à-vis des énergies.

 

A Genève, l’heure est à la prudence. Les bons résultats du marché automobile mondial de 2017 n’ont pas pour autant donné des ailes aux constructeurs qui dévoilent leurs projections pour cette année. Pour 2018, les ventes mondiales de véhicules devraient certes continuer de progresser, mais à un rythme moindre, environ 1 %, à 98 millions d’unités, selon l’Organisation internationale des constructeurs automobiles (OICA).

 

Soit un rythme de croissance environ trois fois moins important qu’en 2017 où 96,8 millions de véhicules légers avaient trouvé preneurs dans le monde. Pour Matthias Wissman, président de l’OICA, ce ralentissement de la croissance est en effet à mettre sur le compte des prévisions "modestes" des constructeurs, poussés à la prudence dans un contexte interrogatif pour l’avenir de l’automobile. Et ce, malgré la reprise de certains marchés d’envergure à l’instar du Brésil, de la Russie et l’Inde ainsi que de la bonne santé de la Chine.

 

"Les interdictions ne sont jamais une bonne solution"

 

"Il n’est pas sage de vouloir interdire le Diesel, a affirmé mercredi 7 mars à Genève le président de l’OICA. L’avantage du Diesel est très clair. Par rapport à l’essence, la performance du Diesel en matière de COest réellement meilleure. La plupart des gens, y compris des responsables politiques, ne le savent pas", a-t-il asséné lors du salon. Avant de conclure : "Les interdictions ne sont jamais une bonne solution. Il y a des solutions plus intelligentes pour réduire les Nox."

 

Même sons de cloche au niveau européen, où l’Acea, l’Association des constructeurs européens d'automobiles, présidé par Carlos Tavares, s’inquiète à la fois de la montée des interdictions des Diesel dans certaines villes et de la politique européenne de réduction des émissions de CO2 jugée "très agressive", sans oublier l’impact du Brexit. Pour 2018, l’Acea prévoit une croissance du marché de 1 % après une hausse de 3,4 % en 2017.

 

Une croissance d'environ 2 % en France

 

Dans l’Hexagone, le CCFA, Comité des constructeurs français d’automobiles, à fait part d’une prévision d’une croissance de 2 %, soit un rythme deux fois moins élevé par rapport à 2047 (4,7 %). "Nous pensons que le marché français va être encore un peu en progression […] autour de 2 %", a déclaré à l’AFP Christian Peugeot, le président du CCFA, interrogé au salon de l’Automobile de Genève. Qui, initialement prévoyait une légère hausse, et, au pire, une stabilité.

 

Ici encore, les questions relatives aux énergies freinent les ardeurs. "Le marché est quand même dans un contexte un peu interrogatif. Les questions sur les énergies ne favorisent pas les choix des consommateurs", a-t-il conclu.

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