Ventes France : un premier trimestre déjà dans le dur

Le mois de mars est souvent déterminant. En effet, c'est durant cette période que les constructeurs lancent une première salve de nouveautés avec l'appui de nombreuses opérations Portes ouvertes. Mais en attendant, les bienfaits de ces opérations dans les mois à venir, les immatriculations du mois de mars n'ont pas été bonnes puisqu'elles ont reculé de 16,4%, à 165244 unités, selon les chiffres du CCFA.

Pas de quoi rassurer après les chutes de 12,1% en février et 15% en janvier. Le marché français VP termine donc le premier trimestre avec un repli de 14,7%, soit 433297 immatriculations. Près de 80000 de moins qu'en 2012. Ca débute donc mal, et le scénario d'une baisse annuelle comprise entre 3 et 5% semble de plus en plus difficile à défendre. Certes, il faut se méfier de la base de comparaison, l'année 2012, qui avait connu un relativement bon premier semestre alors que le second avait été mauvais. Ce qui laisse donc espérer de meilleurs chiffres pour le second semestre 2013.

Toutefois, dans un contexte économique et politique franchement pas bon, les raisons objectives d'imaginer une reprise des ventes sont quasi inexistantes. Certes, les nouveautés seront nombreuses, mais pas sûr que leur montée en puissance, comme celle des SUV urbains tels le 2008, le Captur ou le Mokka, permette de sauver l'année. Au mieux, ces produits permettront à leur constructeur de limiter la casse, voire de grignoter quelques parts de marché.  

Les immatriculations françaises, comme celles des grands marchés voisins (à l'exception de l'Angleterre pour l'heure), devraient rester orientées à la baisse, voire se stabiliser dans le meilleur des cas, encore de nombreux mois. Carlos Ghosn a ainsi déclaré que la croissance des ventes ne serait pas de retour en Europe avant 2016. Ça va être long !

Dans ce contexte, les Français souffrent avec -19 % pour PSA (-15,3% pour Peugeot et -23,2% pour Citroën) et -15,9% pour la marque Renault. Dacia, avec 24,5% de progression, permet au froupe Renault de limiter la casse avec une baisse de "seulement" 8,9%.

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