Une croissance saine pour le marché français sur le 1er trimestre

Sur le premier trimestre, le marché français des véhicules particuliers a connu une croissance de 2,9 %. Une croissance saine, puisque, selon les informations des AAA, cette augmentation des ventes s’est opérée sur des canaux rentables au détriment des tactiques. Ainsi, toutes marques confondues, les ventes de VP aux particuliers ont progressé de 4,5 % pour atteindre 48,35 % des ventes globales, tandis que les immatriculations B-to-B ont aussi connu des hausses, sur tous les canaux. Alors que le volume aux administrations a augmenté de 7,7 %, soit 0,39 % de poids, celui réalisé auprès des loueurs longue durée a bondi de 17,1 %, soit 9,82 % de part de marché.

Les entreprises ont quant à elle pesé pour 11,58 % des ventes totales de VP sur le premier trimestre, soit une hausse de 3,7 % par rapport à la même période de 2017. En revanche, les immatriculations tactiques ont reculé via des baisses sur les canaux constructeurs et loueurs courte durée de respectivement 29,4 % et 10,3 %. Ces deux marchés ont ainsi pesé pour 1,39 et 12,78 % des ventes globales. En revanche, les immatriculations VD garages se sont accrues de 6,1 % pour représenter plus de 15 % des ventes totales.

Les Français en forme sur les particuliers et entreprises

Les Français (hors Dacia) ont été particulièrement vertueux sur ces trois premiers mois de l’année avec des volumes de ventes en augmentation sur tous les canaux rentables et en diminution sur les tactiques. Les ventes aux particuliers ont ainsi pesé 45,67 % du global, soit 123 614 VP, chacune des marques ayant vu ses volumes croître sur ce segment. Les ventes réalisées auprès de administrations et des loueurs longue durée se sont respectivement accrues de 12,1 et 23,6 % avec des poids respectifs dans les immatriculations globales de 0,70 et 9,59 %. La plus forte progression a été observée sur le canal des entreprises, avec un volume en croissance de 10,3 %, soit 44 684 VP, et un poids de 16,51 % dans le total des immatriculations.

Peugeot a été plus particulièrement efficient sur ce premier trimestre avec une hausse de 8,5 % des ventes auprès des particuliers, +10,8 % pour les entreprises et +61,5 % pour la LLD. Renault a également pu compter sur une croissance rentable (+6 % aux particuliers, +11,3 % aux entreprises). La tendance pour les marques françaises est parallèlement baissière sur chacun des canaux tactiques, à commencer par celui des constructeurs, avec un recul de près de 33 %, mais aussi sur celui des loueurs courte durée (-6,2 %), et des VD Garages (-6,6 %).

Les marques étrangères à la peine sur le canal des entreprises

Le constat est plus mitigé pour les marques étrangères : si les ventes aux particuliers se sont accrues de 3,2 % pour représenter 50,88 % des immatriculations globales, en revanche, celles réalisées auprès des entreprises et des administrations ont reculé respectivement de 8,7 % et de 14,5 %, à 19 813 et 284 VP, pour peser 6,92 % et 0,10 % des ventes totales. A noter tout de même des augmentations sur les canaux des loueurs longue durée (+11,8 %, soit un poids de 10,04 %), mais aussi des reculs sur les canaux de loueurs courte durée (-13,9 %, 16,62 % en poids) et des constructeurs (-22,1 %, poids de 0,92 %). L’analyse des marques les plus importantes en France montre des difficultés à la fois sur le canal des particuliers, mais aussi celui des entreprises. Sauf pour Volkswagen, dont les ventes se sont accrues de 4,7 % sur le canal des particuliers (49,27 % des immatriculations totales), mais ont reculé de 7,4 % sur celui des entreprises et des loueurs longue durée (-16,3 %, un poids de 12,01%).

Chez Ford, les volumes sur les particuliers et les B to B ont reculé en même temps, dont -6,9 % sur les particuliers et 6,1 % sur les entreprises, et -2,2 % sur les loueurs hors courte durée. Constat identique chez Toyota avec un recul du même ordre sur les particuliers, et de 19,4 % sur le canal entreprise, mais en hausse en revanche de plus de 54 % sur celui de la LLD.

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