Une croissance en trompe l’œil du marché VP en février 2019
2,1 % : voici qui paraît, au premier regard, être une performance positive pour le marché français du véhicule particulier neuf. Mais l’analyse via les différents canaux de distribution montre une croissance plutôt basée sur les canaux de distribution dits tactiques (loueurs courte durée, VD et constructeurs) que sur les canaux porteurs que sont les particuliers et les loueurs longue durée.
Pour preuve avec les chiffres suivants : la demande des particuliers a reculé en février de 5,8 %. Les 76 537 VP écoulés n’ont représenté que 44,4 % du total. Concernant les loueurs longue durée, la demande est restée stable à +0,7 % soit 17 586 unités représentant 10 % du total. Seul vrai résultat positif, celui des sociétés et administrations avec une hausse de 6,4 % avec 22 057 exemplaires soit près de 18 % du total.
Ces résultats sont à mettre en parallèle des augmentations des immatriculations observées sur les canaux tactiques. A commencer par celui des loueurs courte durée. Ces derniers ont pesé pour 16 % des immatriculations totales avec 27 635 unités, un volume en forte progression de 20,6 % en février. Les immatriculations sur le canal des VD se sont elles accrues de 4,1 % à 24 628 exemplaires pesant pour 14,3 % du total. Quant aux immatriculations constructeurs, le volume a augmenté de 64,3 % pour concerner 3 450 unités soit 2 % du global.
Les tactiques en forme chez certaines marques
Pour certains constructeurs, les tactiques ont été reines en février. Parmi ceux avec la plus forte part, citons Alfa Romeo avec 53,4 %, Opel, qui malgré ses bonnes performances sur les canaux sains ces derniers mois, a immatriculé près de 52 % de ses VP en location courte durée, VD et constructeurs. Notons aussi Subaru avec une part de tactiques de 50 %, Fiat avec 46 %, Nissan avec une proportion de 49,3 % mais aussi Mazda avec 43,8 %. A noter la performance toute particulière d’Infiniti, dont 8 véhicules sur 13 vendus en février ont été immatriculés en VD…
Certaines marques peuvent à l’inverse être distinguées pour leur croissance rentable telles que Dacia (15,3 % de tactiques), Suzuki et Mini avec respectivement 14,4 et 15,3 % ou encore Tesla (9,2 %).
De bonnes performances à souligner
Le tableau n’est cependant pas tout noir. Certaines marques ont bien su capitaliser sur les canaux sains en février, dont celui des particuliers. A l’image de Mitsubishi (+196 %), des deux marques du groupe Daimler, Smart (+97,7 %), Mercedes (+26,8 %) ou encore de Skoda (+24,2 %) et Volvo (+20 %). Gros plongeon en revanche chez Peugeot (-20,3 %), Nissan (-32,7 %), Audi (-28,1%), Jeep (-41,6 %), Land Rover (-51,6%) ou encore les marques du groupe FCA, en difficulté depuis de nombreux mois.
Du côté des professionnels, sociétés, administrations et loueurs longue durée, les performances de Hyundai sont à noter (+31,3 % pour les sociétés, +155,8 % en LLD), ainsi que cellesde Volvo qui gagne sur tous les tableaux (+ 31,6 % en sociétés, +39,1 % en LLD), mais aussi Toyota en grande forme (+29,2 % et +37,1 %) ainsi que Smart (+86,3 % et +66,7 %). Chez les Français, Citroën s’est a nouveau démarqué via des croissances de 16,2 % et 13,1 %, de même que DS (+153 % et +264 %). Du côté du groupe Volkswagen, à souligner les bonnes performances de Seat (+101 % sur les sociétés et +11,4 % chez les loueurs longue durée) et de Skoda avec +38,5 % chez les sociétés et administrations.
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