Quand la croissance ralentit
Bonne nouvelle pour l’industrie automobile tricolore qui, en totalisant 170 468 immatriculations en avril, enregistre un quatrième mois consécutif de hausse, selon les derniers chiffres du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). Un résultat honorable pour un marché en proie à une instabilité chronique l’an dernier avec autant de mois positifs que d’autres négatifs, mais qu’il convient toutefois d’analyser avec précaution. Et pour cause, après une augmentation de 6,9 % lors du premier trimestre (477 619 unités), les ventes de voitures neuves ont vu leur marche en avant ralentir en avril en ne progressant “que” de 2,3 %, soit un gain d’environ 4 000 véhicules. La hausse des commandes enregistrées en mars (+ 11,8 %) ne semble donc pas avoir porté tous ses effets et il faudra attendre encore pour connaître leur réelle portée sur le marché. Quoi qu’il en soit, et malgré ce tassement, celui-ci présente un bilan annuel plus que positif, qui grossit de 35 000 unités par rapport aux quatre premiers mois de 2014. Dans ce contexte, les marques étrangères tirent leur épingle du jeu et continuent de reprendre du terrain sur les firmes françaises. Alors que les premières ont progressé de 2,6 % le mois dernier et de 8,6 % depuis le 1er janvier, les secondes ont quant à elles gagné 2 points en avril et 3,3 sur l’ensemble de l’année, conséquence de résultats très disparates. Ainsi, du côté de PSA, la belle performance enregistrée par Peugeot sur les quatre premiers mois (+ 8,1 %) est annihilée par celle de Citroën (- 0,4 %) et encore plus par celle de DS, qui connaît des premiers mois d’autonomie difficiles avec un recul de ses volumes de 13,4 %.
Dacia perd du terrain
Un constat similaire accompagne le bilan de Renault. Si la marque au losange voit ses ventes augmenter de 7,2 %, Dacia voit les siennes reculer de près de 10 %, limitant la progression du groupe à 3 points. Premier constructeur importé, Volkswagen conforte son rang malgré un mois d’avril négatif (- 3,8 %), avec des ventes qui frôlent les 49 000 immatriculations depuis le 1er janvier, et réalise, à l’échelle du groupe, un quasi sans-faute puisque seule Skoda voit ses volumes s’effriter (- 2,2 %). Derrière, des performances notables sont à mettre au crédit de Ford, de retour au premier plan avec des ventes en hausse de 14,1 %, de Nissan (+ 10 %), de Fiat (+ 11,4 %) et de Hyundai, qui progresse de 58 % après un exercice 2014 catastrophique. Notons également que la bataille du Premium ne cesse de s’intensifier. Le trio Audi-Mercedes-BMW se tient désormais en deux milliers d’unités, à la faveur de la croissance soutenue des deux derniers nommés qui affichent respectivement une progression de 21,7 % et de 13,6 %. Au sujet des carrosseries, les berlines, encore largement majoritaires avec 52 % des immatriculations, perdent toutefois 2 points, comme les monoplaces compactes d’ailleurs, au profit des SUV qui représentent maintenant 25 % des immatriculations depuis le début de l’année (22 % un an plus tôt). On peut également voir que le Diesel poursuit son recul avec “seulement” 58,9 % des immatriculations, contre 65,2 % sur les quatre premiers mois 2014.
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