Premier impact de la crise pour le marché britannique

Le Royaume-Uni est rentré dans le rang au sujet de la crise sanitaire après quelques semaines d'hésitation du gouvernement. Cependant, le marché automobile n'a pas attendue ce changement de doctrine pour en subir les conséquences. En effet, les immatriculations ont plongé de 44,4 % en mars 2020.

Le marché tangue alors même que le Royaume-Uni n'a commencé à imposer le confinement que la dernière semaine de mars, contre le 17 mars en France où le marché a baissé de 72,2 %. La chute a été de 85 % en Italie et de 69 % en Espagne.

Selon les chiffres du SMMT, le CCFA local, 254 684 véhicules ont été immatriculés le mois dernier. Il s'agit d'une chute plus forte que celle enregistrée en 2009 durant la crise financière et c'est le pire mois de mars depuis la fin des années 1990, avec à l'époque un changement dans les règles d'immatriculation. "Nous ne devons pas tirer de conclusion de long terme de ces chiffres qui ne font qu'illustrer ce qui passe quand des économies sont à l'arrêt", souligne Mike Hawes, directeur général de la SMMT.

Au cours du premier trimestre 2020, les ventes ont reculé de 31 % à 483 557 véhicules au Royaume-Uni, note l'association. Elle précise également qu'elle a revu à la baisse ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice avec un total estimé à 1,73 million d'unités, ce qui représenterait une chute de 25 %.

Le SMMT précise que de nombreux concessionnaires vont rester fermés pour les semaines à venir mais que cela n'empêche pas le secteur de continuer à livrer les voitures commandées à ceux qui sont obligés de se rendre au travail, et de maintenir des services de réparation nécessaires. Le coronavirus va par ailleurs avoir un sévère impact sur la production de voitures au Royaume-Uni avec l'essentiel des usines à l'arrêt, notamment celles de constructeurs étrangers qui exportent une grande partie des véhicules fabriqués sur le sol britannique. (avec AFP)