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Pas de décollage en vue pour le VUL

Publié le 17 juillet 2014

Par Benoît Landré
4 min de lecture
Le marché français des véhicules utilitaires s’est repris sur le premier semestre (+1,3 %) mais reste toujours très en deçà de ses performances passées.
Volkswagen est au coude à coude avec Mercedes-Benz à la faveur d’une progression de 12,9 % depuis janvier.

Après un premier accroc au mois de janvier, le marché des véhicules utilitaires (-5 t) hexagonal a enchaîné les variations positives ; cinq à la suite avec celle du mois de juin. La spirale est ascendante mais ces premiers mois n’incitent pas non plus à l’euphorie. Il s’est ainsi immatriculé 37 030 VUL en juin, soit une progression de 6,6 % par rapport à juin 2013. Les marques françaises ont été les principales instigatrices de cette embellie, avec une part de 65,8 % des immatriculations. Peugeot et Citroën ont vu leurs immatriculations progresser respectivement de 2,9 et 3,2 %, tandis que Renault a enregistré pour le deuxième mois consécutif une croissance à deux chiffres (+18 %). En revanche, Dacia a subi un repli important de 26,7 %. Du côté des marques importées, Ford sort nettement du lot en juin avec un bond de 37,6 %, tandis qu’Opel s’est repris avec une hausse de 6,8 %.

Une fourchette encore très basse

Sur le premier semestre, le marché des VUL a cumulé un total de 190 828 immatriculations, soit une petite progression de 1,3 %, par rapport à un premier semestre 2013 déjà relativement bas. Surtout, cela reste encore inférieur au marché moribond de 2009, qui affichait sur la même période un volume de 192 354 unités. En 2010, 2011 et 2012, le marché français avait toujours dépassé la barre des 200 000 immatriculations au cumul des six premiers mois. “Globalement, l’ensemble des segments qui composent le marché des VUL sont stables depuis déjà sept à dix mois. Nous restons sur des prévisions d’un marché stable en 2014. Certes, il reste encore bas, mais il ne descend plus. Certains domaines d’activité, comme le BTP, continuent de souffrir mais ils sont compensés par d’autres secteurs plus porteurs”, observe Jean-Louis Wiedemann, directeur Marketing VU France de Renault. Le second semestre pourrait toutefois sourire à certaines marques qui ont lancé ou introduiront prochainement sur le marché un nouveau véhicule. Par ailleurs, si l’on isole le segment des produits de 3,5 t à 5 t, les prévisions sont encore moins reluisantes. Iveco a ainsi revu ses estimations à la baisse, tablant désormais sur un marché français autour de 68 200 unités en 2014, soit un repli de 2,7 %.

Citroën lâche Peugeot

Après un début d’exercice compliqué, et à la faveur des deux derniers mois, la marque au losange est repassée au-dessus de la barre des 30 % de parts de marché (30,4 % exactement). “Nous avons perdu un gros contrat avec GDF-Suez en ce début d’année qui portait sur un volume d’environ 3 000 Kangoo, cela a inévitablement affecté les immatriculations et les parts de marché, explique Jean-Louis Wiedemann. Le Master, qui sera renouvelé prochainement, a également perdu quelques parts de marché, et ce d’autant plus que la concurrence a introduit ses nouveaux modèles sur ce segment. Mais nous atteindrons en fin d’année nos 32 % de parts de marché, je ne suis pas inquiet”. Contrairement à la même période l’an passé, Citroën devance assez nettement Peugeot à fin juin, avec une part de marché de 17,4 %, contre 16,2 % pour la marque au lion. En recul de 6,1 % sur six mois, Dacia représente sur le premier semestre 1 % du marché des VUL français.

Première marque importée sur le marché hexagonal, Fiat accuse une baisse de 10,9 % sur le premier semestre mais pourra compter sur le nouveau Ducato pour rebondir au second semestre. Opel est également dans le dur avec un repli de 7,5 %. Grâce au lancement du ProAce, Toyota affiche une croissance de 15,9 % depuis janvier. Ford n’est pas en reste non plus avec sa nouvelle gamme et enregistre un bond de 13,5 %.

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FOCUS - Le VUL à la relance en Europe

Le marché des véhicules utilitaires (-3,5 t) a enregistré une croissance de 13,8 % en mai en Europe des 28, à 126 456 VUL unités. Les principaux marchés que sont le Royaume-Uni (+18,4 %), l’Italie (+15,3 %), l’Allemagne (+17,3 %) ou encore l’Espagne (45,1 %) y sont allés de leur progression à deux chiffres, tandis que la France a dû se contenter d’une hausse plus mesurée de 3,9 % en mai. Au cumul des cinq premiers mois, le marché européen des VUL affiche une croissance de 10,4 %, à 620 951 unités. L’Italie (+16,1 %) et plus encore l’Espagne (+44,7 %) et le Portugal (+60,7 %) confirment leur redressement.
 

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