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Malgré la baisse de volume, la part de l’électrifié se maintient en mars 2020

Publié le 2 avril 2020

Par Alice Thuot
3 min de lecture
L’analyse des immatriculations des VP neufs en mars 2020 montre bien que la chute drastique des volumes de ventes n’a, pour l’instant, pas eu d’incidence sur le mix énergétique.
Au global, électriques et hybrides ont représenté 11 956 immatriculations sur un total de 62 668 unités.

 

Alors que plusieurs constructeurs se sont mis en ordre de marche derrière l’Acea pour réclamer à la Commission européenne un moratoire sur les objectifs de CO2 de 2021, les immatriculations sur le marché français du VP neufs montrent que, malgré l’effondrement des immatriculations en mars 2020, les modèles électrifiés ont continué de représenter une part conséquente du total. Cette pénétration a presque atteint 20 % en mars 2020.

 

5510 véhicules électriques ont trouvé preneur, un volume en augmentation de 19,4 %, atteignant ainsi une part de marché de 8,8 %. 6 446 hybrides ont quant à eux été immatriculés selon les chiffres d’AAA Data. Si ce volume affiche une baisse de 33,8 % par rapport à mars 2019, il permet toutefois à ce type de véhicules de bénéficier d’une pénétration de 10,3 %. Au global, électriques et hybrides ont représenté 11 956 immatriculations sur un total de 62 668 unités.

 

Une bonne performance éphémère ?

 

Mars 2020 s’est donc imposé comme un mois à nouveau historique pour ces véhicules électrifiés en France. Explication envisagée pour justifier cette tendance : la précipitation des constructeurs et de leur réseau à immatriculer les électriques avant la fin du bonus de 6 000 euros pour les professionnels. Bonus, qui, a toutefois finalement été prolongé jusqu'au 15 juin, compte tenu de la crise du coronavirus. A noter toutefois que les particuliers n’ont pas été étrangers à la bonne performance des véhicules électriques et hybrides en mars 2020. Dans le cas du best-seller, Renault Zoe, 10 151 unités ont été écoulées, dont 4 805 auprès des particuliers, un volume en forte progression de 130 %. Les sociétés et administrations ont été à l’origine de 1 548 immatriculations (+60 %), tandis que les loueurs longue durée ont généré 159 unités (-19 %). Les immatriculations tactiques ont toutefois bien pesé dans la balance, en représentant 35,7 % du global.

 

A voir donc si la tendance se confirme sur les prochains mois, du moins lorsque le commerce automobile reprendra. Il s’agit en tout cas du troisième mois porteur pour le marché des véhicules électrifiés en France. Janvier et février avaient déjà été caractérisés par un niveau élevé de ces véhicules dans le mix total, niveau qui pouvait être expliqué par la rétention de leurs immatriculations, afin qu’elles pèsent dans la balance CO2 de 2020.

 

Trois premiers mois 2020 historiques

 

En janvier, la part de marché de l’électrifié s’était établie à 19,5 %, un niveau jamais atteint, qui confirme bien que les constructeurs et leur réseau gardaient au chaud leurs immatriculations d’électrifiés pour 2020 en prévision des objectifs CO2 européens. 15 247 hybrides avait trouvé preneur, soit un volume en progression de 71,9 %, tandis que 10 952 électriques ont été immatriculées, soit 258 % d’augmentation.

 

Toutefois, en février, l’engouement n'avait que peu fléchi avec une pénétration de 16,3 % soit 27 399 unités écoulées. Dans le détail, 17 849 hybrides avaient trouvé preneur, un volume en augmentation de 114,3 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les électriques ont été immatriculées au nombre de 9 451 exemplaires, soit +228,3 % et une pénétration de 5,6 %. Au global, depuis le début de l'année, les hybrides ont représenté 10,9 % du total des VP neufs vendus, et les électriques 7,1 %. 

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