L'Union européenne produit et exporte moins de VP
Mauvaise nouvelle pour l’industrie automobile des pays de l’Union européenne. Comme chaque année, l’ACEA s’est penchée sur les chiffres de production de VP à travers le monde. Et il apparaît que l’Union européenne produit de moins en moins de véhicules particuliers. Alors que la demande s’est accrue de 1,2 % pour passer de 15,159 à 15,340 millions d’unités, la production elle a connu un repli de 4,6 % à 18,5 millions d’unités. Raisons évoquées pour justifier une telle tendance : des flux commerciaux défavorables, mais surtout, une volonté de réduire les stocks.
Quasiment toutes les grandes puissances industrielles d’Europe ont vu leur production se réduire l’an passé, à commencer par la première d’entre elles, l’Allemagne. La chute a atteint 9 %, avec un volume en dessous de la barre des 5 millions. Tandis que l’Espagne est parvenue à stabiliser son volume (+0,3 % et 2,1 millions), la France, elle, a subi un repli conséquent de 5,5 % avec près de 100 000 véhicules perdus, soit 1,675 million d’unités. Gageons que les engagements de relocalisation de la production qui ont notamment été pris en France dans le cadre du plan de relance de l’automobile, annoncé par Emmanuel Macron, contribueront à faire redémarrer positivement la production.
Petite consolation toutefois, cette baisse de la production a été observée dans tous les principaux pays producteurs. A commencer par la Chine, premier fabriquant de VP, où la chute a été beaucoup plus spectaculaire, soit -9 %. Malgré le recul de leur production, les pays de l’Union européenne ont constitué la deuxième plus importante zone de production des VP, devant le Japon où le volume fabriqué s’est stabilisé (-0,3 %), les Etats-Unis (-7,2 %) et enfin la Corée du Sud qui complète ce top 5 (-1,7 %). Au global, la production mondiale a reculé de 6,3 % pour passer de plus de 79 millions à légèrement plus de 74 millions. Ces reculs sont à mettre en corrélation avec une demande mondiale en VP neufs en repli de près de 5 %. Entre 2018 et 2019, cette dernière est ainsi passé de 78,8 à près de 75 millions.
Autre nouvelle peu réjouissante à observer à travers les chiffres compilés par l’ACEA, la baisse des exportations des pays de l’Union européenne. En 2019, ces dernier ont exporté 5 millions de véhicules particuliers, soit une chute de près de 7 % comparé à 2018 (5,3 %). En valeur, cette baisse atteint 2,3 % avec 124,6 milliards d’euros d’exports de VP contre 127,6 milliards en 2018. Principales destinations de ces exportations : les Etats-Unis, qui ont représenté près de 30 % des exportations en valeur (21 % en volume), la Chine (17,4 % en valeur, 9,2 % en volume), et enfin le Japon (6,6 % en valeur, 5,3 % en volume).
Parallèlement à la baisse des exportations, l’ACEA souligne en hausse des importations effectuées par les pays de l’Union européenne : en volume certes, ces importations restent plutôt stables (+0,9 %) à 3 617 517 unités, en revanche, en valeur, la hausse est beaucoup plus significative puisqu’elle atteint 15,6 %. L’an passé, ce sont pour 53 milliards d’euros de VP neufs qui ont été importés par la zone contre 46 milliards en 2019. Les principaux fournisseurs : le Japon qui pèse pour 22 % des importations en valeur, les Etats-Unis (17,7 %) et la Turquie (16,8 %). La balance commerciale a donc reculé de 12,5 % en valeur pour s’établir, certes, toujours positivement, à 71,4 milliards. Il faut remonter à l’année 2012 pour retrouver un niveau aussi bas, alors que l’Union européenne était en pleine convalescence après la crise de 2008.
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